Retour dans le désert, 23 ans après
Pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler de Stronghold Crusader, il s’agit d’un jeu de stratégie en temps réel sorti en 2002, qui nous plonge dans des batailles médiévales au cœur du Moyen-Orient. On y construit des châteaux, on gère des ressources, on lève des armées et on affronte des seigneurs rivaux dans des escarmouches intenses. Cette Definitive Edition promet de conserver l’essence du jeu original tout en y ajoutant des fonctionnalités modernes et des ajustements réclamés par les fans.
Dès les premières minutes de la démo, j’ai retrouvé cette ambiance si particulière qui m’avait marqué à l’époque : les musiques orientales, les bruitages des unités qui s’agitent, et ce mélange de tension et de satisfaction quand on repousse une attaque ennemie. Mais ce qui m’a tout de suite sauté aux yeux, c’est à quel point le jeu a été dépoussiéré.

Des nouveautés qui font mouche
La démo met en avant plusieurs améliorations annoncées récemment par FireFly Studios, et j’ai été agréablement surpris par leur impact. D’abord, les cartes sont beaucoup plus grandes – jusqu’à quatre fois la taille de celles du jeu original. J’ai testé une map immense où j’ai pu construire un château tentaculaire, avec des murailles à perte de vue et des tours remplies d’archers. C’est un vrai bonheur pour les stratèges qui aiment prendre leur temps pour fortifier leur position.
Un autre gros changement, c’est l’augmentation du nombre d’unités maximum, porté à 10 000 soldats par partie, comme dans Stronghold Crusader Extreme. J’ai lancé une partie où j’ai massé une armée impressionnante face à un seigneur adverse, et voir des milliers de soldats s’affronter dans le désert, avec des flèches volant dans tous les sens, était tout simplement épique. Cela dit, mon PC a un peu chauffé sur la fin – il faudra peut-être une bonne config pour gérer ces batailles massives.
FireFly a aussi ajouté des bâtiments islamiques et des unités spécifiques pour les seigneurs arabes et bédouins, ce qui renforce l’immersion. J’ai adoré voir mes ouvriers bédouins s’activer autour de nouvelles structures, comme des tentes ou des marchés aux designs détaillés. Ça donne vraiment l’impression de diriger une faction culturellement distincte, et ça manquait un peu dans le jeu de base.

Une expérience modernisée, mais fidèle à l’original
La démo propose aussi des options modernisées, comme des toggles personnalisés pour le mode escarmouche. J’ai pu ajuster la vitesse de production des ressources ou désactiver certains types d’unités pour tester des stratégies spécifiques, ce qui est parfait pour varier les parties. Les classements en ligne, bien que non disponibles dans la démo, sont aussi confirmés pour la sortie, et j’ai hâte de voir comment la communauté s’affrontera.
Côté gameplay, les mécaniques de base restent intactes, et c’est une bonne chose. Construire un château, gérer l’économie (pain, bière, religion… les classiques !) et lever une armée demande toujours autant de jonglage. Mais j’ai noté quelques ajustements bienvenus, notamment des corrections de bugs historiques. Par exemple, certains exploits bien connus, comme le fait de bloquer indéfiniment les unités ennemies avec des murs mal placés, semblent avoir été corrigés. Les vétérans du jeu original apprécieront ces efforts pour équilibrer l’expérience.

Quelques bémols à peaufiner
Cela dit, tout n’est pas parfait. Graphiquement, le jeu a été remanié, mais on sent encore les limites de l’époque. Les textures sont plus nettes et les animations un peu plus fluides, mais les modèles 3D des unités et des bâtiments restent assez datés. Ça ne m’a pas dérangé outre mesure, mais ceux qui s’attendent à une refonte visuelle totale risquent d’être déçus.
J’ai aussi trouvé l’interface un peu vieillotte, malgré quelques améliorations. Par exemple, gérer les ressources et les unités peut être laborieux quand on a une grande armée, et j’ai parfois eu du mal à repérer mes unités dans le chaos des batailles à 10 000 soldats. Un petit coup de modernité sur l’interface utilisateur ne serait pas de refus pour la sortie finale.
Enfin, la démo est assez courte – on n’a accès qu’à une seule map et un mode escarmouche limité. C’est suffisant pour se faire une idée, mais j’espère que la version complète proposera plus de contenu solo, notamment des campagnes historiques ou des missions scénarisées pour enrichir l’expérience.
Mon verdict après la démo
Stronghold Crusader: Definitive Edition s’annonce comme une belle lettre d’amour aux fans du jeu original. Les ajouts comme les cartes plus grandes, les 10 000 unités ou les nouveaux bâtiments islamiques apportent un vrai vent de fraîcheur, tout en respectant l’ADN de Crusader. FireFly Studios semble avoir écouté la communauté, et ça se ressent dans les ajustements apportés depuis la première démo.
Cela dit, il reste quelques aspects à polir, notamment sur l’interface et les graphismes, qui pourraient bénéficier d’un dernier coup de jeune. Si le studio parvient à peaufiner ces détails d’ici le 15 juillet, on pourrait bien tenir une version ultime de ce classique de la stratégie. En attendant, je vous conseille de tester la démo pour vous faire votre propre avis – et de préparer vos archers, car le désert ne pardonne pas !