Que s’est-il passé ?
Microsoft a annoncé la suppression d’environ 9 000 emplois, soit un peu moins de 4 % de ses 228 000 employés dans le monde. Ces licenciements touchent surtout les équipes commerciales, la division des jeux vidéo (Xbox), les ingénieurs logiciels et certains managers. Ce n’est pas la première vague de l’année : Microsoft avait déjà supprimé 6 000 postes en mai et 2 000 autres plus tôt en 2025. Au total, près de 17 000 emplois ont disparu cette année, après 10 000 en 2023 et 1 900 en 2024.
Dans la division gaming, plusieurs projets ont été annulés, comme Blackbird, Everwild et le reboot de Perfect Dark. Le studio The Initiative a même été fermé. Environ 200 emplois ont aussi été supprimés chez King, l’entreprise derrière Candy Crush.
Pourquoi Microsoft fait ça ?
Microsoft explique qu’il veut être plus « agile » et mieux se préparer pour l’avenir. L’entreprise investit énormément dans l’intelligence artificielle (IA), avec un budget de 80 milliards de dollars pour 2025, surtout pour développer son service cloud Azure et des outils comme Copilot. Selon le PDG, Satya Nadella, l’IA génère maintenant jusqu’à 30 % du code de l’entreprise, ce qui réduit le besoin en ingénieurs pour certaines tâches. L’IA remplace aussi des tâches comme le service client ou la rédaction de textes marketing.
En plus, Microsoft veut simplifier sa structure en réduisant le nombre de managers. Cela permet de prendre des décisions plus vite et de dépenser moins en salaires élevés. Dans les jeux vidéo, l’entreprise se concentre sur des projets qui rapportent beaucoup, comme Call of Duty, au lieu de continuer des jeux coûteux qui risquent de ne pas marcher.
Est-ce que ça se tient financièrement ?
Oui, mais c’est compliqué. Microsoft gagne beaucoup d’argent : au dernier trimestre, l’entreprise a fait 25,8 milliards de dollars de bénéfices grâce à son activité cloud. Mais elle dépense aussi énormément pour l’IA, ce qui met la pression sur ses marges. Supprimer 9 000 emplois peut économiser environ 1,8 milliard de dollars par an (si on estime un salaire moyen de 200 000 dollars par employé). Cet argent peut servir à financer les data centers et les projets IA.
D’un autre côté, Microsoft a embauché beaucoup de monde pendant la pandémie, augmentant ses effectifs de 63 % depuis 2019. Ces licenciements sont une façon de corriger cette croissance rapide, surtout dans des secteurs comme les jeux vidéo où les ventes de consoles Xbox baissent.
Et les employés dans tout ça ?
Je suis vraiment désolé pour les personnes licenciées. Perdre son travail, surtout dans une entreprise aussi grande que Microsoft, est un choc. Sur des plateformes, beaucoup critiquent l’entreprise, disant qu’avec des bénéfices aussi élevés, elle pourrait éviter de licencier. Certains employés, comme une ancienne manager, ont raconté que les annonces ont été faites sans ménagement, ce qui rend la situation encore plus dure.
Est-ce que c’était nécessaire ?
D’un point de vue économique, ces licenciements ont du sens. Ils permettent à Microsoft de financer ses projets IA, de réduire ses coûts et de se concentrer sur ce qui rapporte le plus. Mais avec des bénéfices aussi importants, on peut se demander si l’entreprise n’aurait pas pu trouver d’autres solutions, comme reclasser les employés ou réduire l’ampleur des suppressions. Licencier autant de monde, surtout des ingénieurs talentueux, pourrait aussi nuire à l’innovation à long terme et abîmer l’image de Microsoft.
Les licenciements de juillet 2025 chez Microsoft montrent que l’entreprise fait des choix difficiles pour rester compétitive, surtout dans l’IA. Mais ces décisions ont un coût humain énorme, et je suis sincèrement désolé pour tous ceux qui perdent leur emploi. Microsoft doit maintenant trouver un équilibre entre ses ambitions et le bien-être de ses équipes pour continuer à être un leader technologique.