mercredi 18 juin 2025
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Test de GTA: Vice City (PS2)

À peine un an après le raz-de-marée de GTA 3, Rockstar North revient avec GTA: Vice City, un nouvel épisode qui a la lourde tâche de succéder à un monument. Autant dire que les fans, dont je fais partie, attendent ce jeu de pied ferme. Le concept de jouer un criminel dans un monde ouvert avait fait mouche avec GTA 3, et Vice City promet d’aller encore plus loin dans le vice et la liberté.

Bienvenue dans les années 80 à Vice City

GTA: Vice City nous transporte dans les années 80, dans une ville fictive inspirée de Miami, avec ses palmiers, son soleil éclatant et… une bonne dose de corruption. On incarne Tommy Vercetti, un malfrat tout juste sorti de prison, envoyé à Vice City pour gérer une transaction de drogue pour son boss. Évidemment, rien ne se passe comme prévu : Tommy se fait piéger, perd l’argent et la marchandise, et doit maintenant se débrouiller pour regagner la confiance de son patron. L’histoire, qui oscille entre Le Parrain et Deux flics à Miami, est plus développée que celle de GTA 3, et l’ambiance 80’s est tout simplement géniale. Les néons, les chemises à fleurs, et l’esthétique flashy collent parfaitement au ton du jeu.

Plus grand, plus immoral, plus libre

Si GTA 3 m’avait impressionné par sa ville immense et ses activités illégales, Vice City pousse le bouchon encore plus loin. La map est gigantesque, avec des quartiers variés, des plages, des gratte-ciel et même des zones plus rurales. La liberté est totale : on peut voler une voiture, un bateau, et même un hélico si on est assez malin (bon, j’ai galéré pour l’hélico, mais c’est faisable !). Les missions principales suivent l’ascension de Tommy dans le monde du crime, mais ce qui m’a le plus amusé, ce sont les missions annexes. Tabasser des jurys, écraser des scooters, ou assassiner quelqu’un pour de l’argent… on est loin de la morale, et c’est assumé. J’ai adoré la variété des armes, avec des classiques comme le pistolet ou la batte de baseball, mais aussi des nouveautés comme le katana – hyper jouissif à utiliser.

Cela dit, tout n’est pas parfait. Les décors, bien que magnifiques, sont un peu fragiles : les lampadaires s’effondrent au moindre choc, et les bâtiments ont parfois un côté “carton-pâte”. C’est spectaculaire, mais pas très réaliste. La police, elle aussi, manque de cohérence : je peux griller un feu ou exploser le coffre d’une voiture de flics sans qu’ils bronchent… jusqu’à ce que ça dégénère et que je me retrouve avec une horde de voitures à mes trousses. Les courses-poursuites sont ultra fun, mais on sent que le jeu privilégie l’amusement au réalisme, et ça ne plaira pas à tout le monde.

Une ambiance sonore et visuelle au top

S’il y a bien un domaine où Vice City met tout le monde d’accord, c’est l’ambiance. La bande-son est tout simplement phénoménale : les radios diffusent des hits des années 80, de la pop au hard-rock en passant par du Michael Jackson. J’ai passé des heures à rouler en écoutant Billie Jean ou du bon vieux rock, et ça donne une vibe incroyable. Les doublages sont aussi excellents, avec des acteurs qui donnent vie aux personnages (Tommy a une voix parfaite pour un truand ambitieux). Graphiquement, le jeu est une claque : les couleurs flashy, les reflets du soleil sur l’eau, et les détails de la ville sont impressionnants pour l’époque. C’est vraiment un des plus beaux jeux que j’ai vus sur PS2.

La maniabilité est globalement bonne, même si elle manque parfois de précision, notamment pour viser ou conduire certains véhicules. Mais une fois qu’on prend le coup de main, on peut vraiment s’éclater à faire toutes sortes de bêtises dans la ville.

Une durée de vie énorme… mais un intérêt en demi-teinte

Côté durée de vie, Vice City est un monstre. Entre l’histoire principale, les missions annexes et le simple fait de se balader pour semer le chaos, il y a de quoi faire pendant des dizaines d’heures. J’ai passé des moments à juste rouler à fond en ville, percuter des passants ou provoquer des explosions, juste parce que je pouvais le faire. Les habitants de la ville sont variés – du touriste en maillot de bain au gros costaud – mais certains clichés (genre le touriste en maillot aux États-Unis) m’ont fait tiquer.

Là où le bât blesse, c’est que malgré toute cette liberté, le jeu finit par devenir répétitif. Les missions, bien que variées au début, tournent souvent autour des mêmes objectifs : tuer, voler, dealer. Au bout d’un moment, ça lasse. J’ai trouvé que Vice City ne se renouvelait pas assez par rapport à GTA 3. Oui, il y a des améliorations techniques, une ville plus grande, une histoire plus poussée, mais dans le fond, on fait à peu près la même chose. Et puis, il faut parler de la violence : elle est omniprésente, souvent gratuite, et parfois carrément dérangeante. Au début, ça donne un sentiment de puissance, mais après avoir écrasé ou tué pour la énième fois, je me suis demandé quel était l’intérêt. La violence ici est plus un but qu’un moyen, et ça m’a un peu déstabilisé.

Mon verdict : 7/10

GTA: Vice City est un jeu impressionnant sur le plan technique et artistique. La ville est sublime, l’ambiance 80’s est parfaitement retranscrite, et la liberté offerte est jouissive. Mais pour moi, il manque quelque chose dans le fond. L’expérience est fun, mais elle s’essouffle vite à cause de la répétitivité et de la violence gratuite qui finit par lasser. C’est un excellent jeu, mais pas le chef-d’œuvre que j’espérais après GTA 3. Certains vont l’adorer et y passer des centaines d’heures, d’autres risquent de décrocher après quelques sessions.

ShadowGunner, de son vrai nom Théo Lemoine, est un rédacteur aguerri de 30 ans qui a rejoint l’équipe de GamersLive.fr en 2024. Passionné par les jeux d’action et d’infiltration, il a forgé son pseudo en hommage à ses longues nuits passées sur Metal Gear…

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