Dans Copycat, vous incarnez Dawn, un chat domestique vivant une vie paisible auprès de son humaine, Olive, dans une petite ville australienne. L’arrivée d’un chat errant, qui ressemble étrangement à Dawn, bouleverse cette harmonie. Chassé de son foyer, Dawn se retrouve à errer dans les rues, confronté à la solitude et à la quête d’un nouveau chez-soi. Le jeu explore des thèmes profonds comme l’abandon, l’identité et la résilience, tout en mêlant des éléments narratifs touchants à une aventure interactive.

Une aventure narrative douce-amère
Le gameplay de Copycat repose sur une combinaison d’exploration, de résolution d’énigmes légères et de choix narratifs. En tant que Dawn, vous naviguez dans divers environnements, des ruelles urbaines aux parcs verdoyants, en interagissant avec des objets et des personnages, humains comme animaux. Les mécaniques sont simples : vous pouvez sauter, grimper, miauler pour attirer l’attention ou interagir avec des éléments du décor pour progresser. Par exemple, renverser une poubelle peut révéler un indice ou attirer un personnage clé.
Les énigmes sont intuitives et servent l’histoire plus qu’elles ne cherchent à défier le joueur. Elles consistent souvent à trouver un chemin pour accéder à une zone ou à manipuler l’environnement pour avancer. Cette simplicité garantit que l’accent reste sur la narration, bien que certains joueurs pourraient trouver ces mécaniques un peu trop basiques.
Les choix narratifs, bien que limités, influencent la façon dont Dawn perçoit son aventure et ses relations avec les autres personnages. Ces décisions n’altèrent pas drastiquement la fin, mais elles ajoutent une touche personnelle à l’expérience, renforçant l’immersion émotionnelle.

Un style chaleureux et évocateur
Visuellement, Copycat adopte un style graphique en 3D low-poly avec des couleurs douces et des environnements soignés. Les paysages de la ville australienne sont rendus avec une attention particulière aux détails, comme les reflets du soleil sur les flaques d’eau ou les textures des clôtures rouillées. La version Xbox Series X offre une fluidité exemplaire en 60 FPS, avec des temps de chargement courts et une résolution nette en 4K.
La bande-son, composée de mélodies acoustiques et de touches électroniques discrètes, accompagne parfaitement les moments d’introspection et d’émotion. Les bruitages, comme le miaulement de Dawn ou le bruit des pas dans les ruelles, renforcent l’immersion. Cependant, l’absence de doublage pour les dialogues (présentés sous forme de texte) pourrait décevoir ceux qui préfèrent une expérience entièrement sonorisée.

Une ode contre l’abandon
Le cœur de Copycat réside dans son histoire. Le jeu aborde avec sensibilité le thème de l’abandon, en s’appuyant sur la perspective d’un chat pour explorer des émotions humaines universelles. Les interactions avec les personnages secondaires, comme un vieux chat errant philosophe ou une enfant curieuse, sont touchantes et bien écrites. Le scénario évite les clichés mélodramatiques, préférant une approche nuancée qui laisse place à l’interprétation.
Cependant, le rythme narratif peut sembler inégal. Certaines séquences traînent en longueur, notamment dans les phases d’exploration sans objectif clair, ce qui pourrait frustrer les joueurs habitués à des expériences plus dynamiques. De plus, bien que l’histoire soit émouvante, elle reste relativement prévisible, ce qui limite son impact pour les joueurs aguerris.

Sur Xbox Series X, Copycat est techniquement irréprochable. Aucun bug majeur n’a été rencontré lors de mon test, et les commandes sont réactives, même dans les sections nécessitant des sauts précis. Le jeu tire parti des capacités de la console pour offrir des visuels fluides et une interface intuitive. Les temps de chargement, quasi inexistants, permettent de rester immergé dans l’histoire. Cependant, l’absence d’options d’accessibilité avancées (comme des ajustements pour les daltoniens ou des sous-titres personnalisables) est un léger bémol.
Comptez environ 5 à 7 heures pour terminer Copycat, selon votre rythme d’exploration et votre attention aux détails narratifs. La rejouabilité est limitée, car les choix narratifs n’ont qu’un impact modéré sur l’histoire. Cependant, les collectionneurs pourraient apprécier la chasse aux objets cachés, comme les souvenirs de Dawn disséminés dans les environnements, qui enrichissent le contexte de l’histoire.
Points forts
- Une narration émouvante et bien écrite, centrée sur des thèmes universels.
- Un style graphique charmant et une bande-son immersive.
- Une performance technique fluide sur Xbox Series X.
- Des mécaniques accessibles, idéales pour les joueurs occasionnels.
Points faibles
- Un rythme narratif parfois inégal.
- Des énigmes et un gameplay un peu trop simplistes pour les joueurs expérimentés.
- Une rejouabilité limitée en raison de choix narratifs peu impactants.
- Absence de doublage et d’options d’accessibilité avancées.
Conclusion : 8/10
Copycat est une expérience narrative touchante qui réussit à capturer le cœur des joueurs grâce à son histoire poignante et son esthétique soignée. Sur Xbox Series X, le jeu brille par sa fluidité et sa direction artistique, même si son gameplay simpliste et son rythme parfois lent pourraient ne pas convenir à tous. C’est un titre idéal pour ceux qui recherchent une aventure introspective et émotionnelle, mais les amateurs de mécaniques complexes pourraient rester sur leur faim. En tant qu’ode contre l’abandon, Copycat laisse une empreinte durable, même s’il ne révolutionne pas le genre.