Un Gameplay Nerveux et Accessible
Dès les premières minutes, Fast Fusion impose un rythme effréné. Le gameplay est facile à prendre en main, mais demande une maîtrise progressive pour briller. Les véhicules antigravitationnels filent à des vitesses folles sur des circuits sinueux, où chaque virage, boost et changement de couleur (mécanique clé) exige une précision redoutable. Le système de « fusion », permettant de combiner temporairement deux véhicules pour en créer un plus puissant, apporte une dimension stratégique, bien que son impact reste contextuel. Par exemple, fusionner pour obtenir un boost crucial peut renverser une course serrée, mais cela nécessite un timing impeccable.
Le jeu brille par son accessibilité : pas d’objets aléatoires à la Mario Kart, ici, tout repose sur le skill. Les débutants peuvent s’amuser grâce à des modes de difficulté bien calibrés, tandis que les veterans trouveront un défi corsé dans les coupes avancées. Cependant, l’IA des adversaires peut frustrer : leur comportement « élastique » (ils reviennent vite après un dépassement) et leur capacité à vous bousculer sans effort rappellent parfois les pires moments de F-Zero GX. Ce point, couplé à une courbe de progression exigeante, pourrait rebuter les joueurs occasionnels.

Une Vitrine Technique pour la Switch 2
Visuellement, Fast Fusion est une claque. Shin’en, connu pour tirer le maximum des consoles Nintendo, livre ici un travail impressionnant. En mode docké, le jeu affiche une résolution oscillant entre 1080p et 4K dynamique à 60 FPS, avec des promesses de 120 FPS via une future mise à jour. Les environnements futuristes, baignés de néons et d’effets de particules, capturent parfaitement l’esthétique science-fiction. Les 12 circuits proposés au lancement sont variés, allant de canyons volcaniques à des mégalopoles flottantes, chacun avec une identité visuelle marquée.
En mode portable, la qualité reste excellente grâce à l’écran LCD 8 pouces de la Switch 2, bien que l’image paraisse légèrement moins nette qu’en mode TV. Quelques textures paraissent en retrait pour un jeu de 2025, mais l’ensemble est fluide et immersif. Mention spéciale à la bande-son électro, qui colle parfaitement à l’ambiance et donne envie de pousser le volume à fond.
Cependant, un bémol technique : en multijoueur local à quatre, le framerate peut chuter par moments, surtout sur les circuits les plus chargés en effets. Ce n’est pas rédhibitoire, mais cela contraste avec la fluidité exemplaire du mode solo.

Contenu et Rejouabilité
Au lancement, Fast Fusion propose 12 circuits, ce qui peut sembler un peu juste en contenu brut. Chaque circuit offre cependant plusieurs configurations, comme des versions miroir ou inversées, tandis que les modes de jeu variés, tels que Grand Prix, Contre-la-Montre et Arcade, garantissent une bonne durée de vie. Le système de déblocage de véhicules, circuits et musiques encourage à enchaîner les courses, bien que le verrouillage de 99 % du contenu au départ puisse frustrer. Il faut compter environ une dizaine d’heures pour tout débloquer à un rythme normal.
Le multijoueur local en écran splitté (jusqu’à 4 joueurs) est un vrai régal, surtout grâce à la fonctionnalité GameShare, qui permet de jouer à plusieurs avec une seule copie du jeu. En revanche, l’absence de mode en ligne ou de leaderboard est incompréhensible en 2025. Shin’en a promis des mises à jour pour enrichir le contenu, mais au lancement, ce manque se fait sentir.

Immersion et Sensations
L’immersion constitue la grande force de Fast Fusion. La sensation de vitesse, particulièrement grisante, est renforcée par les vibrations des Joy-Con 2 et un sound design soigné, avec des vrombissements de moteurs et des impacts de collisions très réussis. Le jeu exploite habilement les capacités de la Switch 2, notamment grâce à son rendu HDR et son son 5.1 en mode TV, pour offrir une expérience viscérale. En mode portable, la console demeure confortable malgré un poids légèrement supérieur à celui de la Switch OLED, bien que l’autonomie de la batterie, environ 4 à 5 heures en jouant à Fast Fusion, paraisse un peu limitée par rapport aux attentes.
Points Forts :
- Sensations de vitesse incroyables, dignes de F-Zero et Wipeout.
- Visuels somptueux, une vraie démo technique pour la Switch 2.
- Gameplay accessible mais profond, parfait pour les amateurs de challenge.
- Prix abordable (14,99 €) et compatible GameShare.
- Bande-son électro immersive.
Points Faibles :
- Absence de multijoueur en ligne, un gros manque en 2025.
- Contenu un peu léger au lancement (12 circuits).
- IA élastique et parfois frustrante.
- Quelques chutes de framerate en multijoueur local.
- Mécanique de fusion sous-exploitée.
Verdict : 8/10 – Une Pépite à Petit Prix
Fast Fusion est une belle surprise pour le lancement de la Nintendo Switch 2. À seulement 14,99 €, Shin’en propose un jeu de course futuriste nerveux, visuellement impressionnant et très addictif. Malgré quelques défauts, comme l’absence de mode en ligne, un contenu initial limité et une IA parfois frustrante, le titre ravira les fans de F-Zero ou Wipeout en quête d’un successeur spirituel. Il met également en valeur la puissance de la Switch 2, particulièrement en mode docké.
Si vous venez d’acquérir la nouvelle console de Nintendo et que vous cherchez un jeu à petit prix pour vous éclater, Fast Fusion est un achat quasi obligatoire. En attendant d’éventuelles mises à jour pour combler ses lacunes, ce bolide mérite amplement qu’on lui donne sa chance. Shin’en signe ici un titre qui, s’il n’est pas parfait, a tout pour devenir un classique de l’eShop.