Des bons jeux de l’Est ça existe
Peu connu du grand public mais adulé par les personnes qui suivent le studio depuis quelques années maintenant, Bohemia Interactive a su au file des années se faire une place sur le marché en se faisant particulièrement remarquer avec sa série Operation Flashpoint, l’un des premiers simulateurs militaires convainquant de l’époque qui a débuté en juin 2001. Adulé avant son rachat par Codemaster, Operation Flashpoint a su offrir aux joueurs patients une aventure particulière et cinglante dans son réalisme, de quoi se mettre le pied à l’étrier à Bohemia avant de se lancer dans une nouvelle série : ArmA Armed Assault qui à son tour à su convaincre son publique. Sept années nous sépares de ce premier opus et qu’en est il ? ArmA III peut il prétendre à porter l’écusson que la série lui doit ? Je vous propose de plonger dans les mers de Altis pour découvrir ce que propose ce nouvel opus.

La guerre rentre dans un nouvelle ère
Rangers aux pieds, casque solidement attaché sur le crâne et arme à l’épaule ces d’un pas décidé que je suis lancé sur ce ArmA III, connaissant les difficultés de prise en main et d’un gameplay exigent que je me lance dans un premier dans les diverses tutoriels qu’apportes le jeu. A la fois très détaillés et manquant par moment d’informations, il est souvent difficile de réussir du premier coup les diverses missions proposés à cause d’un tout petit détail qui vous bloquera pendant plusieurs minutes, pour vous donner un exemple concret dans l’une des missions d’entraînements vous êtes amené à faire une opération sous marine, si dans un premier temps tout semble transcendant et clair comme de l’eau de roche dans le gameplay, il s’avérera qu’un peu plus tard l’exigence de la série se refera ressentir. Donc vous allez parcourir les fonds marins avec aisance désarmant vos objectifs sans grande difficulté, jusqu’au moment où il va falloir s’occuper d’un hélicoptère qui fait sa petite patrouille matinale. Donc vous devez aller chercher un lance missile AA (Anti-Aérien) dans une jeep tenue par le quand adverse, rien de bien compliqué grace toujours à ce gameplay intuitif et son menu déroulant, et c’est ici que le jeu commence à se montrer sadique. En effet une fois sur une position il va falloir la tirer cette roquette avec ce lance missile, et rien dans le tutoriel ne vous dira comment faire alors que je rappel que c’est l’un des objectifs principaux de la mission « Apprendre la manipulation d’arme anti-véhicule ». Si dans les deux tiers des jeux du même genre il vous suffira simplement de viser pour que l’arme ce lock sur le véhicule en question et de tirer pour l’éliminer sans rien faire d’autre, ArmA lui ne vous le dira pas mais il faudra engager le viseur avant de pouvoir espérer toucher la cible, donc faire une recherche de touche dans les options pour la trouver (ou comme moi rechercher sur des forums). Et cela doit être l’un des gros points noirs de ce soft, en effet le jeu vous apprend grosso-modo comment vous servir des diverses fonctionnalités sans rentrer forcément dans les détails, ce qui par moment rajoute une bonne demi heure de recherche que l’on aurait bien aimer éviter. Heureusement ces petits oublies sont relativement rares et que cela n’endigue pas votre apprentissage du jeu, et c’est ainsi que vous apprendrez à manier armes, véhicules aériens ou terrestres mais également drones et surtout votre soldat. Si pour les premiers cela reste très classique mais pointilleux (n’oublions pas que nous sommes avant tout dans une simulation) il faudra apprendre sur le bout des doigts les différentes touches pour manier à la perfection votre soldat, debout, légèrement baissé, accroupi, accroupie près du sol, assis ou encore le chevauchement de petit obstacle, le jeu offre diverses possibilités qui mettent un certain temps avant d’être prit en main afin de survivre le plus longtemps sur les divers champs de batailles que vous parcourez.

Aux premiers abords pauvres, mais riches sur la durée
Si techniquement le jeu se montre très beau, il faudra pour espérer en profiter un maximum une configuration du feu de dieu. En effet sur des configurations moyennes gammes il faudra batailler pas mal de temps pour trouver le juste milieu entre fluidité et beauté, la faute à un moteur graphique encore un peu tatillon mais largement rattrapé comparer à celui de son grand frère ArmA II. De plus le jeu se déroule sur une carte ouverte et par soucis de réalisme rien ne disparaît selon la distance où l’on se situe, ce qui pour des petites configurations se montrent ravageurs (surtout avec 478km² de terrain), en plus de ça il faudra compter sur une flopée d’effets de toutes beautés ! Flamme, fumée, explosion ou juste petit papillon qui passera l’air de rien devant votre viseur rien ne vous laissera pas indifférent ! De plus la profondeur de champ est très impressionnante, vous pouvez apercevoir à plusieurs kilomètres la fumé d’un véhicule ou un soldat insolé ! Quand à l’aspect sonore lui se montre tout aussi bien travaillé, le claquement des armes n’en fait pas trop et même avec très peu de troupe au sol les combats semblent intenses, de plus les voix robotiques du second épisode ont disparus pour laisser place à des voix moins mécaniques qui laissent l’impression d’être dites directement par des joueurs. De plus l’environnement sonore se fait entendre de loin, ce qui avec le temps et une oreille bien aiguisée peut trahir des positions de véhicules ennemies.
Une communauté créative, un jeu sans fin
Pour compter terminer ArmA dans sa ligne directrice du solo il faudra viser les six sept heures en comptant le début de la campagne et les missions d’entraînement. A savoir que la campagne n’est pas encore terminé et qu’elle arrive par épisode donc par la suite l’expérience solo se montrera encore plus riche. Mais la série ArmA est avant tout une expérience multijoueur, mission en coop ou en capture de colline entre les trois factions comptabilisant 64 joueurs, ou en jeu de rôle, ArmA offre grâce à sa communauté diverses options qui satisferont un large public. De plus des très nombreux mods sont déjà disponibles et totalement gratuit ! Autant le dire pour lâcher le jeu il faut soit faire une overdose, soit espérer l’épuisement d’idée de cette communauté prolifique.
Le verdict de StickyRize : 80%
On peut ne pas aimer, mais on ne peut pas rester indifférent à ce nouvel épisode d’ArmA. Beau, riche, et avec en possession une bonne communauté cet épisode semble parfait sur le papier pour attirer un large publique mais, se referme comme un piège au fil du temps. Très chronophage une fois la phase de prise de main passé le jeu se montrera redoutable sur vos emplois du temps ! Il y a toujours quelques choses à découvrir sur ce jeu que cela soit un mob ou un scénario, mais ce qui frappe sur la durée ces la gratuité de tous ça un model économique qui ne peut que forcer au respect. Alors les mauvaises langues diront que certains sont mal codés mais il faut garder en tête que ce jeu n’est qu’une énorme sand-box pour les créateurs amateurs.