dimanche 22 juin 2025
TestsNintendo

Test de Animal Crossing : New Leaf (3DS)

Disponible au pays du soleil levant depuis déjà quelques longs mois, le simulateur de vie de Nintendo s’est fait attendre en Europe. C’est en effet huit mois après sa sortie japonaise que le titre s’offre enfin à nous. New Leaf, le petit nom de ce nouveau volet, bouleverse les codes de la série et nous propose, pour la première fois, d’incarner non plus un simple citoyen lambda, mais un véritable maire. Et qui dit maire, dit nouvelles responsabilités. Test d’un Animal Crossing pas comme les autres.

Si pour beaucoup, Animal Crossing est né sur Gamecube, la vérité est toute autre : c’est sur la précédente console de salon de Nintendo que la licence est apparue. Animal Forest, l’épisode original, est sorti début 2001 sur Nintendo 64. La même année, l’éditeur propose une nouvelle version du titre sur Gamecube, c’est cette version qui débarquera chez nous en 2004. Il faudra attendre 2006 pour essayer la version nomade du titre nommée Wild World sur DS. Huit ans après cet épisode, New Leaf débarque dans nos vertes contrées. Voyons ensemble ce qu’il vaut.

Une nouvelle ville pour une nouvelle vie !

New Leaf commence comme n’importe quel autre épisode de la série : par un rapide voyage en train. Charly, un grand voyageur légèrement curieux, vient s’installer près de nous. On détermine grâce à lui le nom de notre avatar et on nomme notre destination. D’ailleurs, si il n’est toujours pas possible de placer comme bon nous semble les éléments sur la carte, on peut toutefois choisir parmi plusieurs cartes notre futur village. Une fois ces formalités faites, le train arrive en gare. Nos premiers pas en ville s’avèrent assez confus. En effet, les habitants, qui nous attendaient sagement à la sortie de la gare, nous prennent pour le nouveau maire attendu et ne nous laissent d’autre choix que d’accepter le poste. Marie, notre assistante, nous emmène alors à la mairie pour remplir quelques papiers. Un problème de taille se pose : nous n’avons pas d’endroit où loger ! Heureusement, le bon vieux Tom Nook, l’agent immobilier de la ville, est là pour nous aider. Comme aucun logement n’est disponible, Nook nous propose de nous construire un logement. Il suffit juste de lui montrer où nous souhaiterions vivre. Rome ne s’est pas faite en un jour, notre maison non plus (enfin, pour le moment). En attendant que la construction débute, l’agent nous prête, très généreusement, une tente. Pour passer de cette demeure de fortune à une véritable maison, il faut remplir deux conditions : tout d’abord, Nook nous demande un acompte avant de débuter la construction et Marie un taux de confiance de 100%.

S’ouvre alors à nous deux facettes du jeu : le commerce et la communauté. Il existe bien des moyens de gagner des clochettes (la monnaie du jeu) dans Animal Crossing, on peut vendre des fruits, des poissons, des insectes, mais aussi des objets comme des meubles ou des accessoires. On a à notre disposition différents outils permettant d’acquérir la plupart des éléments du jeu. La pioche sert à briser les rochers et à dénicher des fossiles, le filet à attraper des insectes, la canne à pêche… à pêcher, etc. Bien sûr, ces outils ne sont pas offerts de base, il faut aller les acheter auprès de Méli-Mélo, un magasin présent dans la rue commerçante. Dans cette rue on retrouve également l’agence de Tom Nook, le service de courrier de la ville, un magasin de vêtements et un musée. Avec le temps, de nouveaux commerces apparaîtront dans la rue tandis que d’autres évolueront et s’agrandiront.

De nombreuses possibilités

New Leaf repousse les limites de la série. On peut désormais personnaliser son avatar de la tête aux pieds (en achetant ou en créant soi-même des vêtements), retoucher aussi bien l’intérieur que l’extérieur de notre maison, lui donner un style ou encore l’agrandir. Les possibilités sont nombreuses et notre fonction de maire nous le prouve bien. Notre personnage a le pouvoir de faire évoluer la ville en créant de nouvelles structures ou en promulguant des arrêtés municipaux. Ainsi, il est possible de construire des ponts, des bâtiments (poste de police, centre de surveillance) et différents ornements où bon nous semble. Du côté des arrêtés, ceux-ci servent à améliorer la vie du joueur : il peut voter une loi pour que les magasins ferment plus tard ou qu’ils ouvrent plus tôt, faire en sorte qu’il y ait une inflation des prix etc. Toutes ces belles choses ont cependant un prix, il faudra ainsi réussir à amasser plus de 120 000 clochettes pour voir un pont apparaître ou encore 20 000 clochettes pour qu’un arrêté prenne effet. Si dans le second cas, on doit sortir l’argent de notre poche, dans le premier les habitants peuvent nous aider à faire grossir la cagnotte.  Cette générosité n’est, encore une fois, pas totalement gratuite : les habitants ne vous aideront que si vous êtes un « bon » maire. Ce petit monde demande de l’attention. Il faut donc être à l’écoute, chercher à rencontrer, à rendre service. Les personnalités sont assez variées, il y a vraiment de tout dans le jeu, du grognon au type sympathique. L’aspect communautaire a toujours été important dans la licence et cet épisode met encore plus en avant ce trait de la série.

Les citoyens interagissent pas que avec vous, mais aussi entre eux. Une rumeur autour de vous, ou d’un de vos voisins, peut ainsi voyager dans la ville et arriver à vous via un habitant. Si vous êtes du genre créatif, n’hésitez pas à proposer vos vêtements chez Doigts de Fée, peut être croiserez-vous ensuite des personnes portant vos couleurs. La plupart de vos actions dans le jeu, ont des conséquences. Faites vivre l’économie et les magasins s’agrandiront, faites comprendre à un habitant que vous ne l’appréciez pas et il ne fera pas long feu en ville. Enfin, tout ce petit monde vit en temps réel. On retrouve nos saisons, nos animations, mais aussi des événements spéciaux comme la venue d’une voyante, d’un vendeur particulier ou d’un bateau vous permettant de découvrir une nouvelle zone de jeu (l’île Tortiland).

Toujours cette histoire de codes…

Dans ce volet, comme dans les précédents, il est possible d’inviter jusqu’à trois joueurs dans notre village via le réseau local ou via internet. Pour accéder à une ville, il suffit d’aller à la gare. On peut ainsi faire visiter le coin, jouer à des mini-jeux, discuter. On regrette d’ailleurs une petite chose vis à vis de la fonction tchat : le nombre de caractère est bien trop limité, difficile dans ces conditions de réellement discuter. On est assez limité. De plus, Nintendo nous oblige encore a utiliser ce système de codes amis peu pratique. Bon point par contre, l’intelligente utilisation de StreetPass. Lorsque l’on croise une personne possédant le titre dans la rue, sa maison est automatiquement téléchargée et placée dans un village témoin accessible depuis la rue commerçante. Une bonne occasion de découvrir de nouvelles maisons, mais aussi de nouveaux objets !

Techniquement, New Leaf est vraiment bien fichu. Le style Animal Crossing est respecté, c’est coloré, gentil, joyeux, mignon, toujours aussi bon enfant. Si cet univers peut déplaire, notamment à cause de son côté enfantin, il faut cependant bien avouer qu’il fait mouche une fois de plus. On est littéralement envoûté par cette parenthèse vidéoludique.

Conclusion : 8/10

Animal Crossing : New Leaf est probablement le meilleur épisode de la série. Beau, très complet et surtout bien pensé, ce volet repousse clairement les limites de la série. Les possibilités sont bien plus nombreuses qu’auparavant, notamment en ce qui concerne la personnalisation de notre petit monde. Si tout n’est pas parfait dans cet épisode, son univers atypique et son gameplay bon enfant font que l’on oublie bien vite les petits défauts du titre. C’est véritablement un passe temps hors du commun et pour tout dire, ça fait du bien ! A conseiller aussi bien aux fans qu’aux curieux.

Quelle est votre réaction ?

Publications associées

1 sur 10