Encore méconnu de certains, Deadpool commence sérieusement à prendre en notoriété à tel point qu’Activision et High Moon Studios ce sont dit : « Aller, pourquoi pas ! ». Si on se penche un peu sur le travail des développeurs, on se rend compte qu’ils n’ont jamais fourni un travail grandiose, notamment sur la licence Transformers avec trois jeux de qualités très moyenne.
The Merc with a Mouth
Alors qui est DeadPool exactement ? Pour faire le topo brièvement, Wade Wilson (aka Deadpool) est un antihéros canadien ayant surgit dans l’esprit de Rob Liefeld. A la fois bon et vilain, ce personnage créa la polémique pour ça ressemblance frappante avec d’autres personnages de Comics et tout particulièrement un appartenant à l’univers de DC : Deathstroke. Tous deux mercenaires ayant pour armes de prédilection aussi bien le katana que les armes à feu, la ressemblance ira jusqu’au nom (Celui de Deathstroke étant Slade Wilson). Histoire de trouver un minimum d’originalité à placer dans ce personnage, DeadPool est adepte de l’humour granuleux et est conscient d’être un personnage de B.D., n’hésitant pas à s’adresser directement au lecteur ou bien même aux dessinateurs et scénaristes de sa bande dessinée. Alors comment High Moon Studios a pu s’y prendre pour retranscrire au mieux l’univers barré des comics dans un jeu vidéo ? Sans surprise, vous incarnez le mercenaire qui, finalement, contact lui-même le studio pour avoir son propre jeu à son effigie. Le script se développe au fur et à mesure selon les désires extravagants de Monsieur Wade Wilson.

Du Beat ‘em All (Trop ?) Classique
Le jeu vidéo DeadPool se présente comme un beat ‘em All extrêmement classique à tel point qu’il fait pale figure face à des productions sorties cette année même (on pourrait citer DmC ou encore Metal Gear Rising : Revengeance). On évolue dans des environnements linéaires et on se fout sur la gueule avec tout se qui croisera notre chemin. Dans un « bon » Beat ‘em All, on nous propose une variété de combos toujours plus impressionnants et dévastateurs les uns des autres. Dans DeadPool, les combos sont quasi inexistants. On smash les touches X et Y à répétition pour effectuer un enchaînement de quatre temps et B de temps à autre pour contrer une attaque ou pour effectuer un finish sanguinolent. La subtilité joue sur le jonglage entre arme de corps à corps et armes à feu. On peut commencer à enchaîner un adversaire puis tirer sur un autre à côté ou derrière nous avant de retourner tailler notre gus en morceaux. Un autre aspect intéressant, les barres de Momentum. Une fois ces jauges remplies à force de latter du vilain ou en ramassant des parts de pizza, vous aurez la possibilité de déclencher une attaque spéciale selon l’arme équipée. Il y a trois armes de corps à corps, les katanas disposant de trois coups spéciaux à eux seuls.

Afin de débloquer du nouveau matos autre que ses katanas et flingues de bases et d’apporter des améliorations à notre héro, c’est en appuyant sur select que ça se passe. Une pression du bouton et vous voilà face à l’écran des bonus. Via des points que vous récolterez ici et là d’un niveau ou en castagnant vos adversaires, vous pourrez acheter de nouvelles armes de corps à corps tel que des masses ou des saïs ou bien encore un fusil à pompe ou des mitraillettes. Des armes de jet son également disponibles comme des grenades, des pièges à loup ou des mines. Armes de je mises de côtés, vous pourrez upgrader vos armes principales et secondaires avec vos points afin de produire encore plus de dégâts mais seulement après avoir tué un certain nombre de personnes avec l’arme en question. Via un second tableau, vous pourrez maintenant améliorer DeadPool lui-même dans le nombre d’esquive qu’il peut produire via la téléportation, sa capacité à se régénérer ou à faire progresser sa jauge de Momentum en frappant, etc…
Bien que faisant la part belle à la baston, DeadPool tente cependant de se diversifier un tantinet en offrant quelques modifications de gameplay à de rares moments. Ainsi, vous serez amené à vous déplacer dans un environnement 2D ou avec une vue aérienne rappelant fortement les premiers Zelda ou bien encore de shooter des cibles à bord d’un hélicoptère ou d’un petit navire, le tout toujours sur un ton très décalé, bien entendu.

Un Jeu pour les Fans
N’y allons pas par quatre chemins. DeadPool est clairement destiné aux fans plus qu’aux amateurs de Beat ‘em All en général. Dépassé techniquement, avec des textures moyennes et une forte présence d’aliasing, ainsi que dans son gameplay. Si on devait juger DeadPool tel quel, il serait considérer comme un mauvais Beat ‘em All. Cependant, l’humour omniprésent et bien trash digne d’un Duke Nukem ravira sans en douter les fans du Comics et du personnage en lui-même. Bien entendu, on retrouve d’autres héros et vilains de l’univers Marvel tels que Wolverine, Cable, Rogue, Psylocke, Archlight ou encore Sinister. Si vous aussi vous avez failli être dégoûté de votre héro préféré à cause de la piètre prestation de Ryan Reynolds dans X-Men : Wolverine (désolé mais il fallait que je le fasse), le jeu vidéo devrait pouvoir vous réconcilier avec le charismatique antihéros made in Marvel.
Pour finir, l’aventure devrait vous prendre environs 6 ou 7 heures. Le périple de DeadPool vous amènera à parcourir un égout, un gratte-ciel ou encore une prison. Une fois le soft bouclé, vous pourrez recommencer l’aventure dans un mode de difficulté plus élevé si vous le souhaitez, vos bonus débloqués étant sauvegardés. Rien de plus à ce mettre sous la dent si ce n’est un mode Défi qui n’est rien de plus qu’un mode Arène dans lequel vous repoussez des vagues successives de vilains pas beaux, les points amassés vous permettant de débloquer des médailles.
Conclusion : 6,5/10
Comme dit plus haut, DeadPool ne devrait contenter que les fans de la B.D. en général et nullement satisfaire les fans de Beat ‘em All qui se respectent. En tous points dépassés, DeadPool nous fait malgré tout passer un bon moment si l’on connait un minimum le personnage. Vendu tout de même au prix fort, attendez peut-être un peu si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure ou procurez-vous le d’occasion. Les autres en mal de Beat ‘em All pourront toujours se rabattre sur un Metal Gear Rising : Revengeance, un DmC ou encore même un Ninja Gaiden 3 : Razor’s Edge.