vendredi 20 juin 2025
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Test de Mario Kart World sur Nintendo Switch 2 : Une révolution en monde ouvert qui redéfinit la série

Développé et édité par Nintendo, Mario Kart World est le fer de lance du lancement de la Nintendo Switch 2, sorti le 5 juin 2025. Ce nouvel opus promet de bouleverser les codes de la série avec un monde ouvert interconnecté, des courses à 24 pilotes et une exploitation des capacités techniques de la nouvelle console. Après plusieurs heures à sillonner ses circuits, explorer ses biomes et affronter amis et IA, voici notre verdict sur ce titre ambitieux.

Un monde ouvert qui change la donne

Pour la première fois dans l’histoire de Mario Kart, Mario Kart World abandonne les circuits isolés pour un monde interconnecté où les courses s’enchaînent via des routes traversant des environnements variés : prairies fleuries, déserts arides, forêts denses, océans scintillants et villes animées. Ce monde ouvert, accessible en mode Balade, permet une exploration libre, que ce soit en solo ou avec des amis, et regorge de secrets : pièces cachées, médailles, stickers pour personnaliser vos karts et défis activés par des interrupteurs P. Ce mode donne une dimension contemplative inattendue, où l’on peut admirer un coucher de soleil ou prendre des photos via le mode Photo, partageables directement.

Le passage d’un circuit à l’autre est fluide, chaque course s’intégrant naturellement dans cet univers. Par exemple, la Coupe Champignon commence par le Circuit Mario Bros., enchaîne sur une route menant à Trophéopolis, puis à la Gare au Sommet, pour finir à la Base Spatiale DK. Cette structure donne une sensation de voyage épique, renforcée par des conditions météo dynamiques (pluie, brouillard, cycle jour/nuit) qui modifient la tenue de route et l’ambiance des courses.

Cependant, si le mode Balade est plaisant pour les curieux, il peut sembler anecdotique pour les joueurs focalisés sur la compétition, car il n’offre pas de courses spontanées comme dans un Forza Horizon. Certains pourraient aussi regretter que l’exploration, bien que riche, manque parfois d’objectifs clairs pour maintenir l’intérêt sur la durée.

Chaos, fun et précision

Mario Kart World conserve l’ADN de la série : un gameplay “easy to play, hard to master”. Les commandes restent intuitives, avec l’accélération sur la gâchette droite, le dérapage pour déclencher un turbo et une pléthore d’objets pour semer le chaos. Mais ce nouvel opus introduit des mécaniques inédites. Le saut chargé (activé via Zr sans direction) permet de grinder sur des rails, rouler sur des murs ou franchir des obstacles, offrant un avantage stratégique une fois maîtrisé. La fonction Rembobiner, qui permet de revenir quelques secondes en arrière au prix d’une pénalité, est une aubaine pour corriger une erreur, mais demande un timing précis pour ne pas perdre l’avantage.

Les courses accueillent désormais jusqu’à 24 pilotes, doublant le nombre par rapport à Mario Kart 8 Deluxe. Ce chaos amplifié, surtout en ligne ou dans le mode Survie (où les derniers sont éliminés à chaque checkpoint), procure une montée d’adrénaline constante. Cependant, le “rubberbanding” (mécanisme favorisant les joueurs à la traîne) peut rendre les courses frustrantes, surtout avec des objets comme la carapace bleue ou les nouveaux ajouts (carapace à pièces, fleur de glace, magie de Kamek). Les nouveaux objets, comme le Blob (boost via nourriture) ou la Carapace d’or (pièces à collecter), enrichissent le gameplay, mais l’aléatoire peut parfois sembler punitif.

Les tracés, plus larges pour accueillir autant de pilotes, favorisent l’accessibilité avec des chemins alternatifs, des rampes et une verticalité accrue (câbles, murs). Si cela aide les débutants, les veterans trouveront un vrai challenge en optimisant leurs trajectoires et en maîtrisant les sauts chargés. L’absence du mode 200cc au lancement est une déception, mais Nintendo promet des mises à jour pour l’ajouter, probablement via un DLC.

Une vitrine technique pour la Switch 2

Sur le plan visuel, Mario Kart World exploite pleinement la puissance de la Nintendo Switch 2. En mode TV, le jeu tourne en 1440p à 60 FPS, avec des textures détaillées, des effets de lumière sublimes (reflets sur l’eau, couchers de soleil) et une distance d’affichage impressionnante. En mode portable, il atteint 1080p à 60 FPS, avec un écran LCD 7,9 pouces plus lumineux et contrasté que celui de la Switch originale. Les animations des karts et des personnages sont d’une précision remarquable, et les biomes variés (neige, désert, océan) renforcent l’immersion.

Cependant, en multijoueur local à quatre en écran partagé, le framerate chute à 30 FPS, ce qui peut gêner la lisibilité dans les moments les plus chaotiques. L’utilisation de certaines fonctionnalités, comme l’affichage du visage ou le chat vocal, entraîne également des baisses de performance, un point à surveiller dans les futures mises à jour.

Les Joy-Con 2, avec leur connecteur magnétique et leur mode “souris”, sont un atout. Utiliser le Joy-Con droit comme une souris pour naviguer ou viser dans certains mini-jeux est intuitif, bien que gadget dans le cadre des courses. La conduite assistée et les commandes par mouvements restent disponibles pour les novices, garantissant une accessibilité intacte.

Une richesse inégalée, mais un prix qui fait débat

Mario Kart World propose une pléthore de modes : Grand Prix (quatre courses interconnectées), Survie (élimination progressive), Bataille (ballons, pièces), Contre-la-montre et Balade. Le multijoueur, jusqu’à 24 en ligne ou 8 en local (4 par console en écran partagé), est un régal, même si certaines fonctionnalités en ligne sont plus anecdotiques qu’essentielles. La personnalisation est poussée, avec des skins, stickers et véhicules déblocables via des pièces ou des défis.

La bande-son, un “jukebox” de plus de 200 morceaux réarrangeant des thèmes de Super Mario et Mario Kart, est un régal nostalgique, avec des variations selon le moment de la journée. Cependant, le prix de 90 € (ou 80 € en numérique) fait grincer des dents, surtout face à Mario Kart 8 Deluxe, toujours excellent et moins cher. Le bundle avec la Switch 2 à 510 € rend le jeu plus abordable (40 € effectifs), mais l’absence de contenu solo narratif et la promesse de DLC payants (probablement pour le 200cc ou de nouveaux circuits) refroidissent certains fans.

Mario Kart World est une réinvention audacieuse de la série, avec un monde ouvert immersif, des courses à 24 pilotes et une réalisation technique impressionnante sur Nintendo Switch 2. Les nouvelles mécaniques, comme le saut chargé et le mode Survie, enrichissent un gameplay déjà addictif, tandis que le mode Balade offre une exploration plaisante. Cependant, le prix élevé, l’absence du mode 200cc, les chutes de framerate en multijoueur local et un certain sentiment d’aléatoire dans les courses empêchent le jeu d’atteindre la perfection.

Points forts :

  • Monde ouvert interconnecté, riche en exploration
  • Courses à 24 pilotes, chaotiques et grisantes
  • Visuels somptueux en 4K/60 FPS sur TV
  • Nouvelles mécaniques (saut chargé, Rembobiner)
  • Bande-son nostalgique et variée

Points faibles :

  • Prix élevé (90 €) et DLC probables
  • Chutes à 30 FPS en multijoueur local
  • Absence du mode 200cc au lancement
  • Mode Balade parfois anecdotique
  • Rubberbanding frustrant par moments

Note : 8.5/10

Mario Kart World est un indispensable pour le lancement de la Switch 2, redéfinissant la série avec ambition et fun. Malgré quelques défauts et un tarif salé, il pose les bases d’un futur classique, à condition que Nintendo peaufine l’expérience avec des mises à jour. Enfilez votre casque, chargez votre saut et foncez : la ligne de départ n’a jamais été aussi excitante !

Actuellement en Direct sur le jeu

NovaJoy, de son vrai nom Camille Durand, est une rédactrice passionnée chez GamersLive.fr depuis 2023. À 28 ans, cette amoureuse des jeux vidéo a grandi avec une manette entre les mains, bercée par les classiques comme The Legend of Zelda: Ocarina of Time…

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