vendredi 20 juin 2025
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Test de No Man’s Sky

Dévoilé en 2013 et présenté en grande pompe par Sony en 2014, puis finalement disponible en août 2016 raflant au passage le prix de « Most Anticipated Game », les treize employés de Hello Games sont passés par de nombreuses étapes avant d’arriver au No Man’s Sky et sa récente mise à jour Next. Effectivement le soft à sa sortie en 2016 à subit les foudres de la foule, à juste raison, dû aux manques des nombreuses fonctionnalités présentes au cours des années ; multijoueur absent, dogfights peu convainquant, vie et végétation pauvre sur les planètes. Il faudra attendre août 2017 avec la mise à jour Atlas Rises pour voir arriver le multijoueur, puis finalement août 2018 pour avoir Next la mise à jour permettant d’avoir des véritables évolutions sur le gameplay de No Man’s Sky, mise à jour qui d’après Hello Games est la plus proche du jeu qu’ils souhaitaient sortir en 2016. Mais qu’en est-il réellement ? Deux années après sa sortie, nous retournons détruire l’univers pour y construire notre histoire.

Un voyageur venu d’ailleurs.

L’histoire de No Man’s Sky vous proposera une traversée infinie à travers le cosmos, vous proposant de découvrir le sens de votre propre existence. Car le pitch commencera sur un réveil et une amnésie, votre personnage ne sait pas qui il est, où il est et ce qu’il doit faire. Cependant très rapidement des communications viendront grésiller dans votre vaisseau, ce qui vous lancera dans une quête de vérité. Et vous en aurez du trajet à faire, car c’est tout un univers qui s’ouvre à vous, vous allez donc explorer planètes et l’espace pour arriver au terme de votre recherche. Afin de vous immerger plus dans cette aventure, le soft utilise le Voyageur en narrateur offrant donc un point interne à la narration, utilisation parfaitement maîtrisée qui permet aux joueurs de plus facilement s’identifier à ce périple à la fois personnel et commun. En plus d’accomplir votre quête, vous devrez cohabiter avec trois races aux histoires plus ou moins liées, ce qui vient offrir aux joueurs des visions croisées de cet univers.

L’un des points forts de No Man’s Sky est qu’il ne se perd jamais dans son périple, à aucun moment vous ne vous sentirez perdu dans l’histoire, cela est dû à un dosage de l’information qui ne vient pas s’entremêler. Effectivement les quêtes principales viendront à vous et seront votre seul moyen de comprendre l’histoire, inversement des quêtes secondaires qui devront êtres trouvés dans les stations et ne sont, dans une généralité, pas prévu à vous dévoiler le Lore du jeu. Cela peut sembler très subtil, mais dans un jeu qui se veut être aussi vaste, ce système est réellement pratique pour la continuité de la péripétie. En revanche il est possible de reprocher une approche parfois trop avare en information donnant à No Man’s Sky un caractère scolastique, de plus la narration fait parfois référence à des événements passés éloignés et souvent oubliés à cause d’un laps de temps important entres les deux, ainsi si nous ajoutons à cette cause le fait que le soft ne propose pas un récapitulatif des moments marquants, offre parfois des discours peu cohérents et elliptiques.

Un univers infini, à porté de tous.

Coeur du jeu, l’exploration et le crafting seront vos principaux hobbies pendant votre voyage dans No Man’s Sky. Non seulement vous devrez ramasser et construire, mais également apprendre et fouiller, ainsi de simple Voyageur vous pourrez devenir un mania de la vente, un véritable chasseur de prime, un explorateur sans peur ou encore un mineur en terrain hostile. Bien qu’offrant une trame scénaristique, vous pourrez devenir ce que vous voulez au moment ou vous le voulez. Alors, bien entendu avant devenir quelque chose, vous allez devoir fonder une base, et c’est là que vont commencer la récolte et le crafting. Avant de commencer à détruire quoi que ce soit, vous devrez analyser chaque pierre, plantes, arbres ou encore êtres vivants, en vue de savoir les éléments que ces derniers peuvent contenir. La récolte comme la construction reste les classiques du genre, dans la mesure où chaque élément que vous souhaiterez construire réclamera un montant donné de ressource tant et que plus vous avancerez dans vos constructions plus ces derniers demanderont des objets fabricables qu’avec des matériaux avancés et compliqués à trouver. Bien entendu chaque planète étant différente de par des biomes apportant un écosystème et des ressources propres, il faudra donc jongler entre les planètes pour obtenir certaines ressources.

Si construire peut-être important, l’exploration ne sera pas non plus à négliger. Non seulement cette dernière vous permettra à la fois de trouver votre havre de paix, mais encore elle offrira la possibilité de communiquer avec les autres races. Car oui, les planètes ne sont pas qu’un amas de ressources, elles possèdent généralement des bâtiments vides d’une autre époque, ainsi que parfois d’une base déjà construite et gérée par l’une des trois races, des cargos écrasés avec des journaux de bord, également des reliques d’un temps inconnu qui vous apprendront un mot d’une langue spécifique, ou encore des coffres ou se cache ressource et technologie, bref il y a quoi trouver et approfondir le Lore du jeu tout en offrant aux joueurs les ressources nécessaires pour voyager. En raison de vos voyages, votre vaisseau et combinaison ainsi que votre « Multi-Outil »réclameront des matériaux pour fonctionner, ou bien être réparé. A savoir que vous pourrez également améliorer et spécialiser votre combinaison/outil/vaisseau, afin de vous optimiser dans la récolte le combat ou l’exploration, ces améliorations sont trouvables dans les quêtes données par des PNJ qui vous proposeront des petits travaux divers contre rémunération.

Alors oui, le plancher des vaches c’est sympa, mais chatouiller les étoiles reste un brin plus excitant, et vous pourrez trouver autant d’activité terrestre que spatiale ! S’il est impossible de construire une base spatiale, il est possible de s’offrir un cargo qui est un énorme vaisseau, ou vous pouvez vous poser, permettant de stocker, naviguer et même parfois construire entre deux systèmes. Faisant presque office de base mobile, ce dernier vous permettra également d’avoir une dite flotte, qui sera constituée de frégate, des vaisseaux spécialisés une des quatre branches possibles et sont plus petits destinés à protéger ce dernier, mais également à être envoyé en mission pour vous rapporter différents revenus. Vous pourrez également effectuer vous-même des missions, chasse de pirate, récolte d’information sur une planète, récolte d’un type de ressource et j’en passe.

Coloré, ambiancé, mal optimisé.

No Man’s Sky vous proposera une direction artistique très coloré, très loin de l’hostilité sombre de l’espace à laquelle nous pouvons être habitués, point remarquable de cette D.A est l’utilisation d’une palette de couleur très large tout en accouplant, sans trancher, des tons pâles aux tons vifs. En plus de jouer sur les couleurs, Hello Games a misé sur une utilisation approfondie des shaders et jeux de lumières, offrant ainsi des ambiances visuelles très agréables à l’oeil, il en ira de même pour les effets de chaud ou froid ainsi que les tremblements sur l’ATH, qui viendront accompagner cette atmosphère visuelle. La bande sonore quant à elle se trouve également maîtrisé, préférant pendant vos explorations jouer la carte d’une musique en fond suivant vos pas sans se faire remarquer tout en insistant sur les effets sonores comme le vent ou les pas de votre voyageur, en vaisseau également vous entendrez les petits impacts sur la carlingue ainsi que le vent. Pendant les combats la musique sera plus énergique en tirant sur des genres comme la synthwave et retrowave, collant avec l’énergie du combat.

Tout n’est cependant pas parfait dans No Man’s Sky, en premier lieu l’optimisation, effectivement comme dit plus haut le soft joue énormément sur les shaders et cela se sent sur le framerate général, très rarement le soft à tenu ses 60 images par seconde, offrant par la même occasion des chutes vertigineuses de 20 à 30ips. Également si les planètes sont généralement générées convenablement, les espèces autochtones de ses dernières sont un véritable marché à la bizarrerie et bien souvent ridicule. De plus, vous pourrez également parfois trouver des vestiges volants, placés en hauteur sans raison, venant trancher l’immersion pendant vos explorations.

Seul ou à plusieurs.

Comme expliqué plus haut, No Man’s Sky est avant tout un jeu d’exploration, un soft qui veut prendre son temps, il est donc difficile de lui chiffrer un nombre d’heures, mais si vous souhaitez faire l’histoire en ligne droite vous devrez compter une quinzaine d’heures, le reste après ne dépendra que de vous et de vos envies pendant votre partie. De plus vous pourrez parcourir l’espace seul ou avec quatre autres voyageurs, vous permettant d’explorer, construire et combattre en groupe. Enfin le jeu proposera trois niveaux de difficulté allants du normal jusqu’à l’extrême offrant ainsi un challenge très élevé ou la mort est définitive. Vous pourrez également utiliser un mode créativité, permettant à qui le veut de construire comme il le veut sans aucun besoin de ressource et d’explorer sans craindre la mort. De plus le jeu se génère de façon procédurale, ce qui veut dire que chaque planète ainsi que les espèces animales sont uniques, évitant ainsi une certaine monotonie.

NOTRE NOTE : 90 %

Hello Games offre un jeu sur la durée, bien loin de l’époque ou les remboursements et les avis négatifs Steam fusaient en reprochant aux développeurs de n’offrir qu’une partie de ce qui était promis. À ce jour No Man’s Sky montre enfin son véritable potentiel, explorer et construire ou alors combattre ou bien faire les trois à la fois, le soft promet enfin un bel avenir pour ses joueurs. Sans exceller dans tous ses domaines, le soft les maîtrises suffisamment pour les rendre uniques et offrir aux joueurs un sentiment d’évolution constant, sa première base, son premier superviseur, son premier achat de vaisseau, de cargo, construction de véhicule terrestre, bref. Il faudra tout de même pardonner une IA souvent aux fraises et les quelques bizarreries zoologiques, il possède également quelques petits bugs mineurs qui n’entraveront pas votre progression. Au final les employés de Hello Games sortent enfin ce jeu tant attendu par beaucoup, et cela se montre très convaincant et prenant. No Man’s Sky a changé et il n’est plus ce jeu à éviter, mais à être vivement conseillé.

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