mercredi 18 juin 2025
TestsPC

Test de OUTLAST

J’ai souvent remercié les développeurs indépendants pour, tant bien que mal, tenter de garder le genre du Survival-Horror en vie. Cependant, certains vétérans du monde vidéoludique ont décidés de s’y mettre à leur tour. Peut-être afin de contrer les misérables créations dont ils pourraient être la cause, des anciens d’Electronic Arts Montréal en partenariat avec des ex-membres du studio concurrent Ubisoft ont décidé de s’unir pour créer un tout nouveau studio : Red Barrels. En guise de mise en bouche, le studio Québécois accouche de son premier bébé et un Survival-Horror qui plus est. (Shane content !)

Clairement inspiré d’œuvres cinématographiques telles que REC, Le Project Blair Witch, Grave Encounters mais aussi Amnesia : The Dark Descent ou Resident Evil, Outlast vous met dans la peau d’un journaliste téméraire et toujours à l’aguets du scoop partant braver un mystérieux et sinistre asile où des choses louchent se trames. L’intrigue est alléchante mais est-ce qu’Outlast saura faire la différence là où beaucoup ont échoués ? La réponse dans ce test.

L’antre de la folie

Comme dit plus haut, vous incarnez donc un journaliste du nom de Miles Upshur qui, après réception d’un mail en provenance d’un agent de sécurité travaillant à l’asile de Mount Massive, décide de partir enquêter. Il y serait question d’étranges expérimentations effectuées sur les patients. Arrivé sur place, vous prenez votre caméra et décider d’inspecter les environs. Les dix premières minutes de jeu serviront clairement de tutorial et vous mettront dans le bain. Autant dire qu’Outlast ne perd pas de temps de ce côté-là en vous laissant languir. Vous allez vite vous rendre compte qu’un carnage a été exécuté ici, que les patients sont en libertés et qu’une étrange entité semble veiller sur eux : Le Walrider comme ils l’appellent.

Une petite partie de cache-cache ?

Outlast fait clairement partie de ces jeux où vous êtes totalement vulnérable. Vous serez à plusieurs moments du jeu confronté aux  patients de Mount Massive. Les ¾ de ces derniers se montrent très hostiles à votre présence. A l’image d’Amnesia, vos seules solutions seront de vous cacher ou bien de rusher d’un point A à un point B pour semer vos poursuivants. Afin de s’abriter, Miles pourra interagir avec certains éléments de son environnement. Ainsi, vous pourrez vous glisser sous un lit, un bureau ou encore dans un casier tel un Solid Snake. C’est là aussi que l’on se rend compte que l’I.A. des vilains patients n’est pas de toute dernière jeunesse. A part si vous vous cachez en étant visible à la vue de l’ennemi, ces derniers ne fouilleront quasi jamais l’endroit où vous vous êtes terré. Un exemple, deux casiers dans une toute petite salle, l’adversaire ouvrira systématiquement le casier vide avant de rebrousser chemin. Certains patients plus perspicaces vous réserveront quelques surprises néanmoins.

Je film… Je film…

A l’instar de productions plus récentes comme Slender : The Arrival, l’action se vie les ¾ du temps au travers d’une caméra. Plus qu’un outil d’immersion, elle vous sera utile pour évoluer dans les couloirs les plus sombres de l’asile grâce à la fameuse night vision. Cependant, cette dernière pompe affreusement sur votre batterie. N’ayez crainte, des batteries sont disponibles un peu partout dans l’asile et on tombe difficilement en rade (mise à part peut-être si vous vous avérez trop gourmand avec cette night vision). Un plus de documents que vous pourrez récolter, il sera possible de collecter des notes supplémentaires en filmant des graffitis ou objets particuliers ou encore des events contextuelles bien précises. Ces notes se traduisent comme la pensée plus ou moins utile de Miles sur le moment.

Vu qu’on parle de caméra, touchons en un mot sur la technique. Outlast est beau. Pas renversant mais les graphismes s’avèrent dignes d’un triple A, ce qui n’est pas toujours le cas pour les premières productions d’un petit studio. Clair que Red Barrels n’est pas composé de débutants en la matière. Les environnements délabrés rappelant l’univers de la saga SAW sont crédibles  et parfois fourmillant de petits détails. Le grain rendu par la vue caméra donne au titre un petit cachet supplémentaire, la night vision rappelant fortement celle de Grave Encounters. Niveau bande son, c’est également du très bon avec des thèmes et des bruitages angoissants, un doublage anglais convaincant et bien réalisé. Le petit bémol proviendrait du fait que Miles est un journaliste muet. Mise à part ses cris ou ses halètements, vous n’entendrez aucun autre son en provenance de sa bouche. Dommage.

Un cauchemar un peu court

Comptez environs 5 bonnes heures pour venir à bout de l’asile de Mount Massive et de ses occupants. Pour un titre vendu près de 20 euros, c’est un peu salé. Néanmoins, ce sont 20 euros bien investis. La fin ne devrait pas plaire à tous le monde mais Outlast vous procurera à n’en pas douter 5 heures de plaisir pour un peu que vous aimiez le genre. Si j’avais un défaut à pointer, cela viendrait du fait que l’une fois que l’on a compris le fonctionnement de l’action, Outlast perd un peu de sa superbe comme Amnesia avant lui. Certains passages dis « Jump Scares » sont eux aussi discutables tant on voit arriver la farce au loin.

Conclusion : 7.5/10

La bonne pioche de cette rentrée en termes de Survival-Horror ! Sans être un monument du genre, Outlast vous offrira tout de même une expérience sympa, prenante  et bien ficelée sur fond de religion et science-fiction. On regrettera cependant sa linéarité, le déroulement de l’action trop homogène qui gâche un peu l’effet de surprise et une fin qui finalement laisse cours à l’interprétation du joueur. L’année 2013 ayant été pauvre en sorties de bon Survivals, reste plus qu’à voir ce que donnera The Evil Within, prochaine création d’un grand nom de l’horreur. Est-ce que Monsieur Mikami renouera le genre du Survival-Horror avec le triple A ? Seul le temps nous le dira. Pour le moment, la balle est dans le camp des indés !

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