Autant le dire tout de suite, dès les premières heures de jeu ce Rome Total War II vous fait naître une âme de conquérant qui ne laissera pas indifférent les fans de jeu de stratégie n’ayant jamais touchés à cette série et les généraux assidus de la série.
Tous les chemins mènent à Rome.
Vous plongeant en pleine Antiquité romaine, ce nouvel opus de la série Total War vous propose de parcourir à travers neuf campagnes distinctes cette époque de conquérant. Le tout sur une carte de campagne groupant pas loin de cent quatre-vingt-trois régions groupées en cinquante-sept provinces en ne changeant rien à ses mécanismes de jeu mais, en y apportant quelques petites touches de nouveautés manquantes aux précédents opus. Si vous êtes un joueur assidu de cette série vous retrouverez très rapidement vos marques dans ce soft et si vous décidez de commencer la série par cet épisode un didacticiel d’environ deux heures vous expliquera point par point comment prendre en main et gérer votre campagne militairement et politiquement. ROME TOTAL WAR II accueil à bras ouvert les plus anciens comme les petits nouveaux !

Tout ce qui se ressemble n’est pas identique.
Mélangeant les phases de tour par tour et les combats en temps réels, la série Total War offre un gameplay unique riche et ludique le tout avec une IA impitoyable et stratège au possible ! Durant la phase de tour par tour vous serez amené à gérer votre empire, cela se traduit par la gestion de vos villes, recherches et l’entretien de vos armés mais également sur le plan politique avec vos empires voisins et l’ambition de vos généraux et autant le dire cela fait du travail ! Pour réussir au mieux à gérer votre empire il faudra donc jongler subtilement entre les différentes gestions sans en négliger aucune et chacune apportant son lot d’effets bénéfiques à court ou long terme mais également une fragilité à votre royaume qu’elle peut être constante. Vous rêvez d’étendre votre empire à la force de votre armée ? Cela est par exemple tout à fait possible, vous serez craint des autres empires mais il faudra gérer votre extension, plus vous pousserez votre royaume loin plus il y aura des risques que des cités tiers vous coupes les vivres vous obligeant ainsi à choisir entre la progression de votre extension ou la protection de vos royaumes acquis, toujours en prenant le risque de laisser des empires en constantes évolutions qui risquent de devenir tôt ou tard plus puissant que vous. Si à l’inverse vous préférez une approche plus subtile en passant par une économie politique le soft de The Creative Assembly vous le permettra également, toujours en vous obligeant de faire des choix stratégiques cruciales pour l’avenir de votre empire. En effet si dans les derniers épisodes de la série l’IA se concentré surtout sur votre puissance militaire, dans celui-ci il se base également sur votre fiabilité et duré d’engagement.
Si durant vos premières heures de jeu vous vous montrez fiable avec vos alliés en gardant de bons termes avec eux en entretenant vos routes commerciales ou bien en respectant les droits de passages d’armés, c’est derniers par la suite se montreront incorruptibles par l’attrait des autres puissances du jeu, de plus vous attirerez d’autres empires qui impressionner par votre durabilité et fiabilité n’hésiteront pas à vous rejoindre dans votre alliance pour éviter de subir votre joug. Mais vous allez malheureusement également attirer la jalousie et la convoitise d’autres empires qui eux n’hésiteront pas à vous mettre des bâtons dans les roues ! Et mieux vos prévenir qu’elles sont prêtes à tout pour vous voir tomber coûte que coûte, elles s’uniront, feront de l’oeil à vos alliés et vous harcèlerons constamment vos routes commerciales attendant le bon moment pour frapper plus en profondeur. L’IA pousse tellement les relations politiques qu’il est parfois très difficile de se dire que c’est un ordinateur qui se cache derrière, il m’est arrivé d’accepter une alliance d’un empire avec une puissance faible voir même inexistante et qui grâce à nos accords commerciaux et mes relations est devenu une puissance monstre et qui ne s’est pas gêné pour rallier mon alliance durement monté mais fragile contre moi.

Et quand la parlotte ne suffit pas ou que vous préférez la prise de pouvoir par la force brute la deuxième phase de gameplay en temps réel pointe le bout de son nez, vous mettant à la tête d’une armée pouvant atteindre les vingt-milles unités sur le terrain. Bien-sûr il ne faut pas prendre peur de ce nombre ahurissant d’unités affichées en combat, l’interface très ludique vous permettra de gérer au mieux vos unités pendant le combat. Regroupé en escouade, il est également possible de les grouper en groupe afin de jouir d’un positionnement offensif ou défensif selon la composition d’en face pendant la phase de déploiement. Chaque unité ayant un rôle propre durant le combat il est donc très important de savoir se placer, le jeu propose donc des positionnements prédéfinis qui très détaillés vous permettrons rapidement de prendre vos marques, il est également important de noter que dans ROME II chaque Empire a ses unités, ses points forts/faibles et stratégies de base, il n’est ici en aucun cas question d’un changement de tenue entre deux peuples et que pour être le plus optimal durant ces phases il vous faudra tâter un peu de tout pour espérer régner sur les champs de batailles. Hormis les quelques macros donnaient pendant les tutoriels, il vous est totalement possible de faire tout un combat en jouant uniquement avec la souris, ce qui facilité la prise en main et qu’après quelques combats le contrôle de jeu devient total. Enfin après avoir tâté les prises de cités, ou encore les combats navales qui à l’inverse des combats « classique » s’abordent plus subtilement, très simple d’accès également ces deux modes mettront vos nerfs de fin stratège à rude épreuve !

Gourmand mais généreux.
Ce nouvel opus ne dérange pas à la réputation graphique de la série, très beau et très détaillé le jeu poussera les ordinateurs les plus performants dans leurs derniers retranchements pour profiter d’une expérience optimale graphiquement parlant. Chaque escouade dispose d’une palette de tenue différente à chaque unité évitant ainsi le syndrome de jumelée propre aux STR actuels, de la tenue basique au plus petit détail comme une cicatrice de guerre ou une peinture/tatouage sur le corps chaque unité se montre unique et disposant également de leurs propres animations, renforçant ainsi l’immersion durant les combats. Mais il n’y a pas que les unités qui jouissent de cette modélisation, le monde également se montre très détaillé du feuillage aux briques des maisons tout est ici fait pour vous faire péter la rétine ! Et comme-ci cela ne suffisait pas un travail énorme sur l’environnement sonore a été apporté chaque peuple dispose de sa traduction française à l’accent prononcé, mais si vous tendez une oreille attentive en zoomant sur les unités vous pourrez les entendre parler dans leur langue maternelle d’époque et pendant les combats vous entendrez également très nettement les lames se fracasser sur les boucliers ou armures de vos soldats entre deux râles de douleurs. Cela en met plein les oreilles et les yeux à condition de bénéficier de la configuration requise.

Des heures et des heures à jouer les petits chefs !
Pour venir à bout d’une campagne il faut compter entre six et neuf heures de jeu, sachant qu’il y a neuf campagnes avec à chaque fois une approche différente sur le plan militaire ou diplomatique offrant ainsi une rejouabilité qui ne laisse pas l’impression de faire toujours la même chose. Donc juste pour venir à bout de ces neuf campagnes il faut compter soixante à quatre-vingts heures de jeu. Autant dire que ça fait du travail, mais ce n’est pas tout ! Jouissant d’une communauté active et mature le mode multijoueur vous occupera également énormément de temps, partage de tactique ou d’information sur les unités, même après de nombreuses heures de jeu vous pourrez toujours apprendre quelques choses que vous ne saviez pas. Comme a dit Jules César « L’expérience, voilà le maître en toutes choses. »
Conclusion : 9/10
S’il y a bien un STR que vous devez avoir dans votre ludothèque ça serait celui-ci, proposant une expérience de jeu unique et riche il ravira le fan de la série comme le néophyte de ce genre de jeu. Pas loin de la perfection avec une communauté mature, le jeu de The Creative Assembly se montrera horriblement chronophage pour qui veut bien s’y pencher ! De plus, des DLC à prix raisonnables sont à prévoir dans les mois à venir. Même si le jeu se montre gourmand sur les configurations moyennes l’expérience de jeu elle ne se voit pas entacher. ROME Total War II est un hit en puissance qui risque de passer à côté de nombreuses mains, mais qui se doit d’être découvert !