Test d'Expedition : Conquistador (PC)

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Après une campagne sur Kickstarter ayant rassemblé environ 44 000 dollars et un échec sur Greenlight, Logic Artists a finalement réussi à faire publier son jeu par Bit Composer Games, et à assurer sa sortie sur Steam. Ainsi, Expeditions: Conquistador a pu voir le jour, pour le plus grand plaisir des joueurs PC.

Généralement, la plupart des jeux que j’ai connus et qui se déroulaient en Amérique du Sud ont été une déception. Qu’il s’agisse de Loki le hack and slash « pourri » ou des FPS demandant d’aller poutrer des trafiquants génériques planqués dans la jungle, l’Amérique du Sud est souvent traitée de façon très stéréotypée. Alors qu’est-ce que pouvait donner un Tactical RPG se déroulant un an avant l’arrivée d’Hernan Cortes au Mexique ? De façon inattendue, une histoire riche, des personnages complexes, et des choix vraiment multiples. Mais pour mieux comprendre l’histoire, il va falloir ici nous intéresser au gameplay et au fonctionnement de la création d’une équipe d’explorateurs.


Le temps de la réflexion

Dès le début du jeu vous devez créer votre personnage et répartir ses statistiques; Bien qu’il ne se batte pas directement , elles auront une influence fondamentale sur l’évolution du jeu. Survie, Tactique, leadership, herboristerie, scout, diplomatie… Vos choix influenceront la façon dont vous pourrez résoudre les problèmes, mais aussi votre capacité à récolter des vivres, la nourriture se faisant assez rare dans ces contrées. Vient ensuite le choix des équipiers (followers) , et un sacré choix. Réparti entre cinq classes, chasseur, soldat, scout, médecin ou stratège, ces derniers vous apporterons des bonus passifs dans vos statistiques et ont chacun leurs atouts et faiblesses. Le soldat est la meilleure unité au corps à corps, mai inflige des dégâts médiocres à distance, le chasseur excelle à distance et permet de…. chasser plus facilement la nuit tomber, le médecin vous soigne dans et en dehors des combats, le scout est une excellente unité au contact mais ne peut attaquer à distance, et le stratège fonctionne comme une unité de soutien. Vous allez devoir choisir dix protagonistes parmi 30 en prenant également en compte leur personnalité. Chaque personnage possède trois traits qui le définissent. Si vous agissez en contradiction avec la personnalité de vos gens, ces derniers finiront par se retourner contre vous ou vous quitter. Ainsi, un personnage «pious», c’est à dire pieux, acceptera mal votre tolérance envers des rites paiens. Un personnage narcissique se vexera si vous ne lui accordez pas une promotion. Un raciste n’aimera pas que vous aidiez les indiègènes. Ajoutez à cela que vous ne pourrez pas éviter d’avoir dans l’équipe des personnages dont les opinions sont opposées, et vous comprendrez qu’il faut prendre en compte avec soin leur tempérament. D’autant qu’au fil de l’aventure, de nouveaux compagnons pourront vous rejoindre. Mais pour rendre tout ceci plus concret, rendons-nous à Saint Domingue, la première destination du héros.


La morale et le moral

C’est en effet à Saint Domingue que commence l’aventure. Contraints d’y faire une halte, vous y êtes réquisitionnés d’office par un gouverneur peu scrupuleux qui a besoin de troupes pour faire face à des Espagnols qui se sont rebellés. Au fil des dialogues, qui sont en anglais, vous allez devoir faire vos premiers choix dans les répliques. On ne peut pas dire que la qualité d’écriture laisse à désirer loin de là. Une première mission vous envoie à la recherche d’un camp de «sauvages» que vous devez faire partir. Votre petite troupe est matérialisée par un cavalier unique, qui peut se déplacer chaque jour d’un certain nombre de pas. Quand il n’en a plus, il est contraint de dresser un camp. Vous devez alors soigneusement répartir les tâches et les rations de nourriture. Qui va chasser, surveiller le camp pour éviter les vols, créer des remèdes, ou essayer de convertir la viande récoltée en ration pour éviter qu’elle ne pourrisse? Les personnages ont des dispositions en fonction de leur classe, les soldats étant par nature doués pour garder un camp. Certains terrains sont propices à la chasse mais difficiles à surveiller, et inversement. Ou plus adaptés à l’exploration. Vous distribuez aussi la nourriture, et pouvez décider d’accorder des rations supplémentaires à certains compagnons dans l’espoir de faire remonter leur moral. Parfois des événements aléatoires se produisent, et vous avez la possibilité d’aller voir ce que fait un personnage la nuit, ou bien d’écouter une de ses requêtes. Selon votre attitude, le personnage peut voir son moral chuter ou remonter. Ainsi, un scout me demande la permission de s’absenter 15 jours pour participer à une expédition. D’un côté sa présence est importante, mais de l’autre un refus peut le démoraliser. Une archère un peu fière profite d’une soirée pour me démontrer sa compétence. Je surprends un stratège en train de lire l’avenir en ouvrant des fois d’animaux. Un compagnon est grièvement blessé pendant une chasse. C’est ainsi que, face à vos compagnons, aux indigènes ou aux colonisateurs, vous devrez souvent prendre des décisions difficiles, mêlant intérêts matérialistes, dilemmes moraux et choix tactiques. Il arrivera aussi que le combat soit inévitable. Voyons justement comment il fonctionne.


Aux armes soldats

Le champ de bataille fonctionne sur le principe d’un damier avec des cases en forme d’alvéoles, comme dans HOMM. Les combats fonctionnent au tour par tour, mais possèdent une particularité par rapport aux autres jeux du genre. Tout d’abord, le principe de l’attaque opportuniste. Quand un personnage adverse se situe sur une case voisine de la vôtre, si vous essayez de vous éloigner, vous allez donner à l’ennemi l’occasion de faire une attaque d’opportunité. Sauf si vous faites un déplacement tactique, sacrifiant les points d’actions du personnage. Ensuite il faut savoir que les obstacles éventuels diminuent les chances de réussite des attaques à distance. Si un rocher ou un tonneau se trouve sur la trajectoire d’une balle, cela réduira les chances que le tir fasse mouche. Notez que vous pourrez dans certains combats placer des pièges ou barricades avant l’affrontement pour tourner la situation à votre avantage. Enfin, vous avez la possibilité de prendre un ennemi en tenaille pour infliger des dégâts bonus. Deux soldats ayant ainsi pris au piège un ennemi en feront facilement de la chair à pâté. Une fois le combat fini, vous serez informé des éventuelles blessures de vos persos et de la récompense en xp. L’expérience qui peut aussi au passage se gagner en aidant la population locale ou les espagnols, en remplissant des quêtes secondaires, bref sans forcément avoir à vous battre. De façon assez classique, la promotion des compagnons leur permet de débloquer de nouvelles compétences et d’améliorer leurs statistiques. Là encore, le choix vous est laisseé dans la répartition des points.


Des choix, encore des choix, toujours des choix

Car je n’insisterai jamais assez là-dessus, Expeditons :Conquistador repose sur des choix. C’est le cœur du gameplay et de l’histoire du jeu. Violence, tolérance, cupidité, prudence, esprit d’aventure… Les choix sont très nombreux et ont des conséquences souvent imprévisibles. Pas de choix manichéen à la Fable, mais des décisions en demi-teintes. Ceci, combiné avec l’ambiance «survie dans la jungle, contribue à l’immersion dans le jeu. On ‘y croirait vraiment, au seizième siècle en Amérique du Sud. La difficulté est au rendez-vous mais elle est entièrement paramétrable, de sorte que vous pouvez décider de rendre le jeu plus facile que le mode easy ou plus dur que la difficulté maximale, en gérant complètement les différents facteurs du jeu, comme les chances de coup critique ou l’abondance de la bouffe. Le mode Iron Man est là pour ceux qui veulent transpirer et ne compter que sur les sauvegardes automatiques.

Conclusion : 9/10

Qualité d’écriture, système de combat ingénieux mais simple, difficulté présente mais modulable, Expeditons:Conquistador est la bonne surprise de l’année dans le genre du tactical RPG. Bien que je n’ai pas fini le jeu, je dirais que la durée de vie est tout à fait correcte, d’autant que les différentes combinaisons de personnages et de choix donneront des dénouements très variés. On regrettera simplement une gestion de la caméra parfois erratique et la nécessité de manier la langue de Shakespeare, en espérant un futur patch langues.

Par Redfalcon


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