Test de Hitman : HD Trilogy (PS3)

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C’est près de deux mois après l’arrivée de Absolution que le célèbre agent 47 réapparaît au travers d’un pack HD réunissant trois épisodes de la série Hitman. La recette est convenue : comme bien souvent il manque le premier épisode et l’appellation HD est juste là pour préciser que la résolution du jeu est désormais de 720p, ni plus ni moins. Derrière ce léger lifting se cache trois bons jeux qui, et on ne peut pas leur en vouloir pour ça, n’ont pas tous très bien vieilli. Test d’un portage qui plaira très certainement plus facilement aux joueurs Playstation 3 qu’Xbox 360.

Hitman souffle cette année sa treizième bougie. Le tueur à gage au crâne chauve tatoué a débuté sa carrière en 2000 sur PC. Crée par IO Interactive et édité par Eidos, qui est devenu en 2009 Square Enix Europe, le jeu mettait en scène un tueur qui devait accomplir des contrats pour le compte de l’ICA, une agence privée plutôt secrète. Ce premier épisode n’est pas disponible dans la collection HD, le développeur du jeu a dû le considérer comme trop vieux pour être porté. Le résultat n’aurait probablement pas été probant. Tous les autres épisodes sont par contre disponibles sur la galette (enfin, jusqu’à Blood Money). Avançons maintenant de deux ans dans le temps pour retrouver le second épisode de la franchise.


De Silent Assassin à Contracts

Si le premier épisode n’a vu le jour que sur un seul et unique support, Silent Assassin, le deuxième Hitman, lui, ne s’est pas gêné pour apparaître sur Playstation 2 et Xbox lors de sa sortie en 2002. Une édition Gamecube, légèrement revu, débarqua également l’année suivante. Cet épisode, qui reprend les grandes lignes du premier volet, améliore le gameplay du jeu et sa technique. Il est toujours question d’enfiler des costumes, de rester le plus discret possible pour atteindre sans embûche la cible à éliminer et de disparaître, ni vu ni connu. Silent Assassin apporte à la série un élément qui, depuis son apparition, pousse les joueurs à réellement jouer 47 et non 007 : le système de classement. Plus vous êtes discret, plus le compteur grimpe. En revanche, si vous laissez des cadavres ou des douilles derrières vous, le score baisse. Les meilleurs peuvent ainsi débloquer de nouvelles armes. Concernant l’aventure, on est invité à partir accomplir des missions un peu partout autour du globe, de l’Italie au Japon en passant par la Russie. Côté gameplay, on sent en un instant le poids des années : l’agent 47 est extrêmement rigide et le placement des touches n’est pas toujours idéal. Si vous êtes capable de passer au-delà de ces défauts et des graphismes datés du jeu (comme dit plus haut, le studio s’est contenté d’améliorer la résolution du jeu), le titre recèle de qualités. Les niveaux sont complets, les possibilités nombreuses et le scénario plutôt intéressant.

En 2004, le troisième volet de la série voit le jour sur les mêmes supports que Silent Assassin, excepté la Gamecube. Nommé Contracts, cet épisode peut être vu comme un remake du premier Hitman. En effet, on retrouve pratiquement 70% des missions du jeu. Dans le titre, on incarne un agent 47 tourmenté et blessé qui, pris d’hallucinations, se souvient d’anciens contrats. On débute chaque mission sans vraiment connaître les motivations de 47, celui-ci ne se souvenant qu’au fur et à mesure le contrat qu’il doit accomplir. Ses souvenirs nous mènent en Roumanie, en Chine et même à Paris ! Ce troisième épisode est le moins mémorable du pack. Il n’apporte pas grand-chose et se contente de reprendre ce qui a fait le succès de la série. Le moteur graphique est d’ailleurs le même que Silent Assassin sorti tout de même deux ans plus tôt ! Malgré ça, le titre reste plaisant à parcourir, d’autant plus que la maniabilité est mieux pensée. On regrette quand même le fait que l’on ne puisse pas choisir notre équipement et sa tendance à facilement favoriser l’action.

Le prix du sang

Blood Money est indubitablement le meilleur Hitman de ce pack. Sorti en 2006 sur Playstation 2, Xbox, PC et Xbox 360, ce troisième épisode prend comme modèle la version next-gen du titre. Dans ce volet, l’ex directeur du FBI décrit à un journaliste nommé Rick Anderson la fin de la vie de l’agent 47 (qui se déroule en très grande partie aux Etats-Unis). Il cherche à prouver au monde entier qu’il n’est plus. Seulement, est-ce vraiment la vérité ? La réponse dans le jeu ! Si Contracts s’est contenté de faire du surplace en proposant une sorte de remake du premier Hitman, Blood Money lui a vraiment fait avancer le smilblick. Les nouveautés sont nombreuses et l’évolution graphique notable. Plus agile, 47 peut maintenant escalader les murs, s’accrocher à des rebords. Au niveau des actions, le jeu ne manque pas de possibilités : l’agent peut utiliser les gardes comme boucliers humains, les désarmer ou encore les pousser (dans le vide de préférence !). Ce qu’il faut savoir, c’est que contrairement à Absolution les anciens Hitman laissaient le joueur décider comment atteindre la cible à éliminer. Aujourd’hui, ce n’est plus vraiment le cas, le développeur ayant favorisé une approche plus suivie, moins ouverte.

Autre nouveauté de ce troisième volet, le système de notoriété. Pour faire simple, c’est un système de classement amélioré. Dans les précédents épisodes, celui-ci ne jugeait que notre prestation sans réellement influer le cours de l’aventure, dans Blood Money il a une véritable importance. Plus l’agent laisse derrière lui des traces de son passage, plus les passants et les gardes seront aptes à le reconnaître rapidement. Il faut donc soigner au maximum sa venue : si vous devez tuer quelqu’un, il vaut mieux que les autres ne découvrent pas le corps ou que, à la limite, ils ne pensent pas à un meurtre, mais à un simple et malencontreux incident.


Une question de philosophie

Alors, que vaut réellement ce HD Trilogy ? Pour tout dire, il ne faut pas s’attendre à des miracles, si Blood Money reste encore tout à fait jouable et agréable à l’œil, les deux autres épisodes ont déjà plus de mal à convaincre. Pour jouer à Silent Assassin et Contracts, il faut bien positionner les deux titres dans le temps et être assez ouvert d’esprit pour pouvoir passer au-dessus de l’aspect technique. D’ailleurs, c’est surtout la rigidité, la lenteur du héros et de son gameplay qui pose réellement problème, le level-design des niveaux étant encore aujourd’hui tout à fait remarquable. Egalement à souligner, la bande-son composée par Jesper Kyd qui n’a pas pris une ride. Finalement, jouer à Hitman : HD Trilogy, c’est comme accepter de monter dans une DeLorean façon Retour vers le Futur et de voyager dans le temps. On peut de cette manière, que l’on soit un fan ou un simple curieux, redécouvrir l’évolution d’une série phare du paysage vidéoludique.


Conclusion : 7/10

Difficile de juger une réédition HD. En effet, que faut-il noter ? Les apports de la collection ou bien les titres en tant que tels ? Si on évalue cette HD Trilogy sur ce qu’elle apporte aux trois Hitman présents sur la galette, on ne peut qu’être déçu devant le résultat : elle ne corrige pas les défauts d’origines et n’améliore pas l’aspect technique. Cette compilation, comme bien d’autres d’ailleurs, ne propose rien d’autre que de retrouver trois bons titres adaptés en 720p. Toujours aussi grisant manette à main, les deux premiers volets souffrent malgré tout de leurs âges. Plus proche de notre génération, Blood Money est le titre le plus abouti de la collection et ce sur tous les plans. Jusqu’ici réservé aux joueurs Xbox 360 (et PC, PS2, Xbox), ce troisième épisode est désormais disponible sur Playstation 3. Une collection à conseiller avant tout à ceux qui n’ont pas eu l’occasion de faire Blood Money et qui veulent, par extension, découvrir les origines d’une licence exigeante et travaillée.

Par Pierre Larvol

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