Test de Metal Gear Rising : Revengeance (XBOX 360)

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Presque quatre ans, c’est le temps qui s’est écoulé depuis la première annonce de Metal Gear Rising à l’E3 2009. Quatre longues années à lorgner sur un projet qui n’était pourtant pas gagné d’avance, et qui aura suivis un développement très tumultueux pour ne pas dire chaotique. Pour faire court, et si vous l’ignoriez, sachez que Konami a bien faillis abandonner le projet, avant de décider de sous traiter le titre qui nous intéresse aujourd’hui aux talentueux développeurs de Platinum Games, les mêmes qui nous avaient impressionnés avec Mad World, Bayonetta ou encore Vanquish. Le pari était plutôt risqué et n’a visiblement pas su faire vibrer le coeur de tous les gamers fan de M. Kojima devant l’éternel, et pour cause, si ce titre regorge de qualités, il ne mettra certainement pas tous les fans de la licence d’accord…

Car si les 1ers trailers étaient tout à fait excitant, un nouveau Metal Gear annoncé sur les deux consoles et permettant de renouer avec le personnage de Raiden, il faut admettre que le concept même du jeu était à l’époque très vague. Aujourd’hui il n’y a plus l’ombre d’un doute sur la nature du jeu, un Beat Them All frénétique et survolté, avec quelques phase  » d’infiltration  » non obligatoire, dont l’intérêt est assez discutable. Reste que si pour vous, Metal Gear est un jeu d’infiltration, et rien d’autre, surtout pas un BTA, vous risquez d’avoir du mal à avaler la pilule de Platinum Games, aussi savoureuse soit elle.

Un vrai faux Metal Gear ?

Un spin off, voilà ce que Kojima Production et Platinum Games nous ont promis, et voilà donc ce que vous aurez, ni plus, ni moins, comprenez par là que si l’univers et beaucoup des codes de la licence sont repris ici, Metal Gear Rising Revengeance est totalement différent du reste des épisodes canoniques. On incarne donc Raiden, (le même Raiden qui a fait hurler tant de fans dans MGS2 ) quelques années après les évènements de Metal Gear Solid 4 Guns Of the Patriots, ce dernier s’étant engagé dans une société militaire privée, il devra protéger un 1er Ministre Africain. Vous vous doutez bien que les choses tourneront très rapidement au vinaigre avec l’entrée d’un commando de Cyborgs chargés d’enlever et d’éliminer le politicien, Raiden tentera tant bien que mal de sauver le ministre et de régler leur compte aux cyborgs, en vain, il essuiera une humiliante défaite de la main d’un certain Jetstream Sam. Quelques modifications et semaines plus tard, Raiden reviendra plus en colère que jamais bien décidé à faire mordre la poussière à ses opposants.

Bien loin des traditionnelles quêtes de vérités auxquelles nous avait habitué Kojima avec les épisodes « Solid  » de la série, c’est ici une vengeance que nous propose Platinum Games, si le tout est – soyons honnête – nettement plus classique et linéaire qu’à l’accoutumé, qu’aucun twist scénaristique ne viendra faire office de  » Wahou effect « , et que le tout manque de liens avec le background tissé au fil des années dans la saga, le tout n’est pas complètement inintéressant et se laisse suivre facilement, pour peu qu’on adhère avec le côté pop corn parsemé par Platinum Games, notamment avec ces personnages si caricaturaux dont le développeur à le secret. Ca ne comblera certes pas l’absence de Snake ou d’autres personnages emblématiques, mais c’est déjà ça.

L’histoire c’est une chose, mais peut on toujours trancher des pastèques ?

Il est vrai que la clé d’un excellent Beat Them All c’est son gameplay, et à ce niveau là, ont peut vraiment dire que Platinum Games sait y faire. Je ne vous fais pas languir d’avantage, j’ai pris un pied énorme en jouant à Metal Gear Rising, si tout n’est pas parfait, l’action est réellement fluide, dynamique, nerveuse, et jouissive, le plaisir de découper nos  » victimes  » en fine lamelles fut si grand que je vais certainement consulter ( vous voyez, histoire d’être certain de mon état mental … ) et si la difficulté pourra paraître élevée à certain d’entre vous au départ ( moi le 1er je ne m’en cache pas ), en partie à cause d’une caméra pas toujours bien cadrée et parfois un peu folle, mais qui ne devrait pas s’avérer frustrante pour autant, la marge de progression est énorme une fois que l’on maîtrise le Zandatsu, ainsi que le système de parades et de contres

Le système de contre justement, clé de voûte de cet épisode, ne s’effectuera pas passivement grâce à la simple pression d’un bouton, ici vous devrez appuyer sur le bouton d’attaque légère ( X ou Carré selon le support ) et pousser le stick gauche dans la direction de votre adversaire et cela pour chaque attaque qui vous sera lancée, un peu à l’image de ce que Capcom proposait dans Street Fighter 3 avec son système de contre. Si vous anticipez trop votre parade, vous vous contenterez de bloquer l’attaque de votre opposant, mais si vous possédez un timing parfait, vous ralentirez le temps quelques secondes pour effectuer un contre, vous donnant alors un sacré avantage.

La seconde chose que Konami nous a massivement vendu depuis les 1ers trailers du jeu, c’est le mode katana. En effet, en maintenant la gâchette gauche vous puiserez dans votre jauge de katana ( que vous remplirez de nouveaux en portant des attaques à vos adversaires ou en réussissant des contres ) ce qui aura pour effet de ralentir le temps vous permettant d’orienter votre sens de coupe avec les deux sticks et de trancher à tout va… Enfin presque, en effet seuls les adversaires les plus faibles se laisseront découper sans broncher, tandis qu’il faudra d’abord matraquer  » normalement  » les ennemis les plus robustes afin de pouvoir espérer couper quelques chose en mode Katana. Quand vient le moment de l’achever, vous pourrez alors effectuer des finish moves à l’aide de Quick Time Event ou simplement passer en mode katana pour effectuer le coup de grâce, une zone symbolisée par un carré rouge apparaîtra alors sur l’ennemi, si vous réussissez à trancher cet endroit vous ferez alors un Zandatsu, et regagnerez ainsi toute votre barre de santé ainsi que votre jauge de katana. Inutile de préciser qu’il ne faudra pas hésiter à user allègrement de cette technique pour survivre, et pour glaner de précieux points de compétences, servant à déverrouiller armes, enchaînements, accroître la santé etc…

Dernière feature inédite, la course ninja, une sorte de course libre, un peu à l’image d’un assassin’s creed qui s’enclenche en maintenant enfoncé la gâchette droite, et qui, comme dans la série d’Ubisoft, vous permettra de franchir tous les sauts et obstacles que vous rencontrerez, de manière simple, dynamique et automatique. Notez que la course ninja accélère votre vitesse de sprint, et qu’elle vous permet de dévier les tirs en votre direction, grâce à votre Katana toujours automatiquement bien entendu. Pour le reste on est en terrain connu avec l’utilisation d’une arme principale à savoir votre Katana, ainsi que d’une arme unique en simultané, vous trouverez celles ci au fur et à mesure de votre progression dans l’histoire. Viennent s’ajouter à cela les armes secondaires, que vous ramasserez au sol ou dans des caisses disséminées un peu partout dans les niveaux, ces armes sont des armes à distance comme des grenades ou des lance roquettes pour vous aider à faire un peu de ménage au loin avant de rentrer dans le combat au corps à corps. Classique mais efficace.

Une nervosité au détriment de la technique 

Soyons clair, si Metal Gear Rising : Revengeance n’est pas laid techniquement, il est juste passable compte tenu des premiers couteaux de nos consoles HD. Raiden, ainsi que l’ensemble des personnages principaux sont globalement soignés; et assez détaillés, ce qui n’est pas forcément le cas des ennemis lambda, plus grossiers, pas très variés physiquement et aux textures un peu baveuse. Même constat pour les décors qui sans être affreux ne sont pas toujours très inspirés et font surtout plutôt vide, à l’exceptions de quelques éléments à découper, comme par exemple un pont auquel il faudra sectionner les piliers le maintenant en hauteur pour faire tomber les ennemis. Quand on voit la qualité des environnements du dernier Devil May Cry, on se dit qu’un effort supplémentaire aurait pu être envisageable.

Malgré tout, et comme je le précisai plus haut, le dynamisme, la nervosité, ainsi que la mise en scène des phases de gameplay ou même des cinématiques en CGI ( d’ailleurs un poil moins compressées sur PS3 que sur 360, le Blu ray étant plus permissif en terme de stockage ) nous font rapidement oublier ces petites lacunes techniques, et nous permettent de nous concentrer sur un gameplay toujours très fluide et ne sombrant pas dans du matraquage de bouton bête et méchant, car pour gagner il faut être assez subtil. Pas grand chose à ajouter sur la bande son qui est très Heavy Metal japonnais bourrée de solos digne de Guitar Hero et de batterie très rythmée ( avec beaucoup de double kick pour les amateurs ) ça colle certes bien avec le côté survolté du titre, mais on est très loin du côté épique d’une OST Metal Gear Solid, heureusement on retrouve Quinton Flynn pour doubler Raiden.

Toutes les choses grisantes ont une fin… 

Et ici il m’a fallu environ 10h de jeu pour parvenir à bout de ma 1ère run en mode Normal en comptant les cinématiques ( bien moins longues qu’un opus classique ) et le temps d’exploration sans combat, qui ne sont pas comptabilisés dans le compteur de jeu affiché à la fin des crédits. Pour information sachez que j’ai utilisé plus d’une 100aine de crédits durant cette partie, ne réussissant à trouver le timing parfait sur les parades qu’à la seconde moitié du jeu. Si vous avez bien assimilé les règles de votre 1er  » voyage  » vous devriez mettre moins de 5h pour terminer le jeu une seconde fois en difficile en utilisant un New Game +, si la durée de vie globale est honnête mais pas exceptionnelle pour un 1er tour du propriétaire, n’oubliez pas que la rejouabilité présente un grand intérêt dans ce jeu, vous pourrez ainsi continuer d’acheter skins, compétences, ainsi que nouvelles armes et compétences pour ces dernières, vous ne pourrez de toute manière pas tout vous offrir en une seule run. Vous aurez également tout un tas de choses à trouver un peu partout dans les niveaux, mais pour cela je vous laisse la surprise. Pour finir, le jeu propose au total 5 modes de difficulté allant de Facile à Revengeance, et je vous conseille de vous accrocher pour parvenir à boucler celui ci.

Conclusion : 8/10

Vous l’aurez compris, malgré une technique perfectible et quelques soucis de caméras, je suis ressortis très emballé de ce Metal Gear Rising, classe, jouissif, et survolté … Fun tout simplement, ce n’est certes pas un bijoux narratif signé Hideo Kojima, mais l’expérience proposée ici est toute autre, elle s’intéresse au gameplay, ce qui paradoxalement était le moins réussi sur MGS4 par exemple. Quel plaisir de retrouver Raiden en pleine forme pour laisser exploser sa rage. Un Hit c’est tout !

Par Gonzo

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