Test de Aliens : Colonial Marines (PC)

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Pour beaucoup – et à juste titre – Aliens : Le Retour est considéré comme le meilleur opus de la franchise dédiée à la grosse bêbête de l’espace bourrée d’acide. Quoi de plus excitant que d’apprendre l’intention de Sega et GearBox de travailler sur une « suite » direct aux événements du film de James Cameron ? On se dit que ça ne peut-être que du bon avec GearBox aux commandes. Bon d’accord, ils ont aussi pondus Duke Nukem Forever mais ce n’est pas leur faute, hein ? Ils n’ont fait que reprendre le travail laissé par 3D Realm et finir le jeu en un temps record pour ramener ce bon vieux Duke sur le devant de la scène.

Bien connus pour Borderlands 1 et 2, les petits gars de chez GearBox peuvent aussi nous prouver qu’ils sont capables du pire. On croyait Duke Nukem Forever une exception à la règle, ils remettent le couvert avec Aliens : Colonial Marines.


De retour sur LV-426

Pour les connaisseurs du film de 1986, Aliens : Le Retour mettait en scène une escouade de space marines balancée sur la planète découverte par Ripley et sa défunte équipe, censée abriter les fameux Xenomorphes. Désormais colonisée par la Weyland-Yutani, le contact radio est coupé entre la terre et LV-426. Après un véritable massacre dans les rangs des marines, un message de secours est envoyé par le caporal Dwayne Hicks afin de faire évacuer les derniers survivants. Voilà que vous entrez en jeu. Sous les traits du caporal Winter, vous et votre équipe partez à la recherche des marines disparus. Cette excursion sera l’occasion de revisiter des lieux clefs comme le USS Sulaco, le vaisseau de la première escouade resté en orbite, avant de s’attaquer à LV-426 et sa colonie de Hadley’s Hope. Si cela semble prometteur sur le papier, on déchante très vite. Vous allez vite comprendre qu’Aliens : Colonial Marines est un FPS extrêmement classique, classiquement chiant même.

Un jeu à mourir d’ennui

La première heure à bord de l’USS Sulaco est tout bonnement soporifique. Certes ce passage sera l’occasion de retrouver les premiers clins d’œil à Aliens : Le retour (salle de cryostase, la moitié inférieure de l’androïde Bishop) mais au final, il ne s’agira ici que d’une succession de scripts aussi inintéressants que mal fichus. Bien sûr, on ne tardera pas à faire notre première rencontre avec un vilain Xenomorphe, mais là aussi c’est la déception. L’I.A. ennemi, tout comme celle des alliés, est tout simplement à pleurer. Où sont passés les vicieux Aliens grimpant sur les murs et au plafond, bondissants afin d’éviter vos tirs ? Qu’on le veuille ou non, Rebellion avait fait bien mieux sur le comportement des Xenomorphes sur Aliens vs Predator. Ici, les vilaines bêbêtes de l’espace sont dépourvues de toute intelligence et sont juste bon à se ruer sur vos balles comme si, conscients de leur débilité, ils préféraient en finir de suite. Les Aliens ne seront pas la seule menace présente dans Aliens : Colonial Marines. Les hommes de main de Weyland-Yutani sont également là pour vous donner du fil à retordre. Pas plus doués que les Xenomorphes, ils font cependant assez mal pour ne pas foncer tête baisser comme un bourrin. Je parle des ennemis mais vos alliés sont de sacrés perles eux aussi. Quand ils ne tirent pas dans un mur ou restent coincés dedans, ils leurs arrivent d’ignorer tout bonnement l’ennemi pour foncer d’un point A à un point B pendant que vous ne pouvez bouger de votre poste sous peine de subir du dégât. Bref, Aliens : Colonial Marines est clairement un jeu où vous vous sentirez seul au monde du début à la fin.

Niveau gameplay, si le soft se présente comme un FPS qui se veut dans la lignée de ce que l’on nous propose aujourd’hui (des environnements couloirs et du script à gogo), Aliens : Colonial Marines tente d’offrir un tantinet de diversité entre deux scripts et trois gunfights. Ainsi, le titre se la joue infiltration par moment comme dans ce bref passage dans les égouts faces à des Aliens mutants (oui ça fait bizarre dit comme ça), rescapés de l’explosion du générateur à la fin d’Aliens : Le Retour. Ici aussi, ce passage n’offre pas un grand intérêt puisque, totalement aveugles, il suffit de ne plus bouger pour qu’un Alien oubli votre présence. Des bosses seront également de la partie tout au long de l’aventure mais, sauf de rares exceptions, là aussi on s’ennui ferme. La Reine, boss final de l’aventure est tout bonnement ridicule. Pour en remettre un dernière couche, même le fameux détecteur de mouvements est mal exploité. Sa portée étant faible, on voit l’ennemi arriver avant même que celui-ci ne le détecte. Arrivant toujours de front, il aurait pût être utile pour déjouer des attaques à revers mais il semblerait que Gearbox en ait décidé autrement. Au final, le détecteur de mouvements ne vous servira qu’à repérer votre prochain objectif mais dans un jeu de type couloir, même ici son utilité est limité.

Avec les points amassés (frags, collecte des dog-tags des anciens marines d’Aliens : Le Retour) et les grades gagnés à travers les niveaux, il vous sera possible de débloquer et d’upgrader certaines parties sur vos armes. Ainsi, vous pourrez remplacer le lance-grenade de votre fusil à impulsion par un shotgun ou encore des grenades incendiaires, avoir un chargeur amélioré, etc… Si certains ajouts peuvent avoir leur utilités, on a du mal à comprendre l’intérêt d’un viseur laser ou encore des différents réticules de visé proposés tant ils n’apportent aucun bonus supplémentaire.


Alien, mais qu’ont-ils fait de toi ?

Il serait bon de rappeler que cinq ans, oui je dis bien cinq longues années, ont étés données à Gearbox par Sega pour nous pondre Aliens : Colonial Marines. Ayant les yeux plus gros que le ventre, Gearbox préférera repousser maintes et maintes fois le titre afin de se focaliser sur d’autres projets (Duke Nukem Forever, Borderlands 2 par exemple). Agacés des multiples reports, Sega haussa le ton et obligea Gearbox à sortir Aliens : Colonial Marines pour cette année. Occupés avec ses projets, la confection du solo sera finalement donnée au studio TimeGate, connus principalement pour avoir pondus les deux extensions de F.E.A.R premier du nom (Extraction Point et Perseus Mandate), Gearbox ayant pour tache de superviser leur travail et de bosser sur le multi du jeu.

Ce que l’on a du mal à comprendre dans toute cette histoire c’est : Où est passé le moteur original d’Aliens : Colonial Marines ? Si vous avez suivis le développement du titre depuis ses débuts, vous vous rappellerez très certainement des premières images et vidéos tirées de l’alpha du titre. Le jeu était tout bonnement à tomber. Là, on se retrouve avec un moteur tout juste passable pour un jeu qui serait sorti en 2008. Il y a fort à parier que le moteur utilisé au final est celui de Duke Nukem Forever. On retrouve le même genre de textures dégueulasses et les divers petits glitches. Niveau bande-son, voici certainement la partie la plus réussie du titre. Si on met de côté la VF pas toujours au top, les musiques et divers effets sonores sont directement inspirés du film de James Cameron. Cela aurait été un comble que cette partie soit également loupée.

Au final, comptez environs 5 ou 6 heures pour venir à bout du cauchemar en mode normal. Un cauchemar tout aussi bien dans son gameplay que dans son scénario. Car oui, offrir une suite directe à Aliens : Le Retour, c’est bien, mais encore faudrait-il que ce dernier soit cohérent. Faire revenir des personnages sans motif apparent, on s’en serait bien passé. Pour conclure, la grosse feature de cet Aliens : Colonial Marines repose sur son mode solo jouable en coop avec un ami. Mais à moins d’avoir un pote totalement maso, on ne saurait quel genre d’individu voudrait s’adonner à une partie sur cette purge. Quant aux divers modes multijoureurs, ils s’avèrent être d’une banalité extrême et ne parviendront certainement pas à faire vivre une communauté autour de ce jeu. Vous l’aurez compris, Aliens : Colonial Marines est un jeu clairement voué à tomber dans l’oubli.


Conclusion : 4/10

Aliens : Colonial Marines est une véritable douche froide. Une fois le tour du jeu fait on ne peut que se dire « tout ça pour ça ? ». Rien ne retiendra pleinement notre attention mise à part la pléiade de défauts que l’on ne veut plus voir dans un jeu de 2013. Même quand Aliens : Colonial Marines tentent d’offrir quelques bonnes idées, le tout s’avère mal fichu ou bien tout bonnement mal exploité. Un long moment d’attente pour un jeu qui au final n’en vaut pas la peine. Déception.

Par Shane Valentine

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