Test de The Incredible Adventures of Van Helsing (PC)

Neocore Games, jusque-là connu pour la série des King Arthur, a décidé de se reconvertir dans le domaine du RPG. En proposant The Incredible Adventures of Van Helsing, ils abordent un genre où un seul jeu, Diablo, règne sans partage sur le hack and slash, même si des titres comme Torchlight ou Path of Exile s’en sortent bien. Lors de la dernière preview, j’avais eu dans l’ensemble un bon ressenti, malgré quelques problèmes techniques. Un mois plus tard, que vaut Van Helsing ?

Passons rapidement sur le scénario , assez classique, qui amène le fils de Van Helsing à chasser du monstre dans la contrée de Borgovia. Vous allez devoir combattre loups-garous, robots, fantômes et autres créatures dans un univers mêlant le gothique et le steampunk. Pour vous aider dans cette noble mission, Lady Katarina, fantôme lié à la famille de Van Helsing, vous assistera en combattant à vos côtés. L’histoire sera relativement simple à comprendre, d’autant que le jeu a pratiquement été traduit. Je dis pratiquement, car il subsiste ici et là des passages encore non traduits, mais pas essentiels à la compréhension du jeu.

Aptitudes, compétences et réputation

Venons en maintenant au gameplay : Reprenant les classiques propres au genre, votre héros progresse en tuant des monstres et en accomplissant des quêtes. Les statistiques habituelles (force, dextérité,volonté, etc) sont bien présentes, et le panel de skills du héros est assez étoffé. En effet, l’on peut distinguer trois catégories de skills : corps à corps, distance, buffs et auras. Vous devrez donc faire des choix selon vos préférences, sachant qu’il est préférable de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, surtout dans les modes de difficulté les plus élevées. Car le challenge est assez relevé, et le mode normal propose déjà un défi plus que convenable. Enfin vous gagnerez aussi à intervalle régulier des aptitudes passives qui se débloqueront en fonction de votre façon de jouer. Si vous utilisez souvent des armes à feu, des bonus passifs à débloquer apparaîtront, et dépendent de votre niveau de réputation. Possibilité de ressusciter une fois toutes les 4 minutes, bonus de dégâts critiques, efficacité renforcée des potions…. il y a l’embarras du choix. A tout ceci vient s’ajouter le fameux système de rage, qui multiplie les possibilités.

Il a la rage

En effet, vous faites monter votre jauge de rage pendant les combats. Celle-ci peut-être dépensée pour attribuer des bonus temporaires aux compétences que vous utilisez. Vous pouvez ainsi augmenter la quantité de dégâts d’une attaque, son champ de dispersion ou sa sphère d’action (pour les aoe), augmenter ses effets (temps de ralentissement d’un ennemi par exemple). Au total, vous pouvez activer trois bonus pour chaque compétence. Vous pouvez par exemple mettre un point dans chaque bonus, ou bien trois dans un seul pour optimiser ses effets. Certaines aptitudes passives vous octroie en outre un bonus lorsque vous combattez en gardant une jauge de rage pleine. Les amateurs de construction de build ont donc largement de quoi faire, et cela compense l’absence d’autres classes.

La princesse éthérée

Katarina quant à elle évoluera elle aussi, moins vite, mais avec ses propres capacités. Elle peut en effet se battre au corps à corps ou à distance, faire des courses pour vous éviter de revenir en ville, et vous faire profiter de bonus passifs. On pourra dire qu’elle est un mélange du compagnon de Diablo 3 et du pet de Torchlight. Si elle est le seul compagnon disponible, c’est parce que les développeurs ont choisi de mettre l’accent sur les relations entre les deux personnages pour en faire un duo improbable mais (parfois) drôle.

L’empreinte de Diablo

Car Van Helsing emprunte beaucoup à ses aînés : monstres rares,champions,élites, sont de la partie, avec des facultés ressemblant à s’y méprendre à celles de leurs homologues de Diablo 3. Certains monstres renvoient ainsi les dégâts, peuvent vous agripper, se téléporter, aspirer votre mana… Globalement, les combats dans Van Helsing vous amènent à beaucoup bouger, et vous ne pouvez pas vous permettre de rester immobile. Les combats sont dynamiques de bonne facture, et on ne s’ennuie pas en poutrant des mobs . Ils sont même un cran au dessus de ceux de Torchlight. On pourra juste regretter que les monstres ne « respawn pas » en solo offline, ce qui exclut toute possibilité de farmer une zone.. Côté commerce, crafting et optimisation de stuff, vous retrouverez des mécanismes assez familiers pour les fans de HNS : possibilité d’enchanter un objet, de le renforcer avec des essences magiques, ou bien de créer un nouvel objet magique aléatoire en en mélangeant deux ou trois autres. Vous pourrez aussi moyennant finances réinitialiser toutes vos statistiques ou celles de Katarina.Malgré des emprunts à d’autres jeux et une histoire assez ordinaire, Van Helsing a donc de bons atouts. Dommage qu’ils soient diminués par certains problèmes techniques.

Des problèmes d’optimisation technique

En effet, on rencontre encore certains problèmes de ralentissement en jeu, du stuttering, des freezes, qui apparaissent à intervalle régulier. Les derniers drivers de Nvidia semblent avoir résolu partiellement le problème (j’ignore ce qu’il en est du côté des usagers d’ATI), et les développeurs travaillent actuellement pour corriger ces quelques défauts, mais dans l’ensemble, le jeu n’est pas très optimisé. D’autant que les voyages entre les différents zones nécessitent des temps de chargement qui étaient absents dans Diablo 3, et plus courts dans Torchlight. Pourtant, les graphismes, assez jolis au demeurant, restent inférieurs techniquement à Diablo 3, et ne justifient pas que le jeu soit aussi gourmand. Le plus gros pépin reste le mode coopératif, qui pour l’instant était inaccessible injouable en raison de problèmes techniques empêchant de se connecter. Heureusement, il y a un mode offline pour le solo.

Conclusion : 7/10

Malgré des problèmes d’optimisation certains et un mode coopération qui a besoin d’être patché, The Incredible Adventures of Van Helsing est un jeu plus qu’honnête. Comptez vingt à trente heures de jeu pour en voir le bout en solo. Si les divers soucis évoqués sont résolus et que Neocore Games ajoute un mode New Game Plus, comme cela a été suggéré par la communauté, alors vous pourrez rajouter un point au titre.

Par Redfalcon