Test Warhammer 40,000 : Boltgun – Un Fast-FPS vintage qui rivalise avec les meilleurs ?

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Test Warhammer 40,000 : Boltgun – Un Fast-FPS vintage qui rivalise avec les meilleurs ?

Jeu de plateau guerrier, mettant en scène de petites figurines peintes par les soins des passionnés, Warhammer et sa déclinaison futuriste sous-titrée 40,000 auront su, à la manière de Magic the Gathering, se constituer une solide communauté de fans à travers le monde. Ce qui leur a permis, en trente-cinq ans d’existence, de se décliner sous des formes diverses, du roman à l’adaptation filmique, en passant, bien entendu, par le jeu vidéo, où la franchise a déjà exploré un nombre de genres plutôt impressionnant. La stratégie, avec notamment Total War : Warhammer, le FPS coopératif, avec Vermintide et sa suite, ou encore l’Action-RPG avec Chaosbane.

Une liste de genres qui va continuer à s’agrandir, puisque Games Workshop, société détentrice des droits d’exploitation de Warhammer, n’a pas fini de nous en faire manger à toutes les sauces, pour le meilleur comme pour le pire. Reste à savoir de quel côté de ce spectre se situe Warhammer 40,000 : Boltgun, un jeu de tir en vue subjective aux influences résolument rétro, que l’on pourrait, n’ayons pas peur des mots, qualifier de Quake-like. S’agit-il d’un vrai projet ambitieux, ou d’un moyen déguisé de faire patienter les fans jusqu’à Space Marine 2 ? Un peu des deux, sans aucun doute, mais laissez-moi développer mon propos.

Conditions de test : Nous avons reçu un code pour la version PC du jeu, et le testeur a investi personnellement dans une copie de l’édition Switch. Il nous a fallu environ sept heures trente pour voir le bout de la campagne. Il est bon de noter que cet article a été écrit par un profane, ne connaissant la franchise que de loin.

Des intentions louables

 Boltgun

Genre en plein essor avec l’explosion de jeux multijoueurs comme Apex Legends, et grâce à la popularité méritée de DOOM Eternal, le Fast FPS avait pourtant déjà gagné ses lettres de noblesse sur PC, dans les années 90. Avec le premier DOOM, bien sûr, mais aussi, et surtout, avec Quake puis ses suites, qui ouvriront la voie à des expériences résolument tournées vers l’action décomplexées et la vitesse. Ces derniers temps, on observe d’ailleurs une tendance parmi les indépendants, avec une recrudescence de Fast-FPS rétro, usant et abusant de pixels grossiers et de 3D faussement rudimentaire, cristallisant l’âge d’or du genre.

Une tendance qui aura vu naître des titres comme Ion Fury, Wrath : Aeon of Ruin, Dusk, Post Void, ou encore le très bon Prodeus. Warhammer 40,000 : Boltgun ne s’en cache pas, il désire lui aussi surfer sur cette vague, se constituant un solide aspect rétro à base de pixels qui tâchent, de modèles 2D dans des décors 3D, et d’hémoglobine par cargos entiers. Visuellement, le résultat est plutôt convaincant, puisqu’un profane jurerait tenir entre les mains un titre de la fin des années 90. Bien sûr, il ne faut pas s’attendre à être impressionné le moins du monde par la proposition du titre de Auroch Digital sur le plan technique.

 Boltgun  Boltgun  Boltgun

Mais dans les faits, ce faux jeu rétro rend vraiment très bien, avec un bestiaire fourni et détaillé, des effets trash qui ont de l’allure, et l’imagerie de la franchise Warhammer 40,000 adaptée aux contraintes rétro. Il est par ailleurs possible de paramétrer le filtre visuel, afin que le titre pixelise plus ou moins, ou qu’il se pare d’un voile rappelant un brin le rendu d’un écran cathodique. Des attentions qui font leur petit effet, et témoignent d’un respect indéniable des fans du genre de la part du développeur. Un respect qui, malheureusement, ne va pas jusqu’à reproduire la qualité du level design des jeux d’époque, contrairement à Prodeus.

En effet, si le développeur a fait un effort sur le visuel, on ne peut pas en dire autant des maps qui, en plus d’être un peu trop linéaires durant la première moitié de l’aventure, se révèlent surtout beaucoup trop timides. Ce qui est autant valable pour leur tracé dans ce qu’il a de plus brut, que pour les décors qui ont été placardés par dessus, manquant un peu de détails, et réutilisant un peu trop les mêmes éléments. Difficile de nier qu’une certaine redondance s’installe rapidement, nullement désamorcée par la trop faible présence de secrets à découvrir dans chaque niveau, ou l’absence de route optionnelle. Ce qui n’empêche pas, paradoxalement, d’avoir parfois quelques problèmes à trouver son chemin, la faute à des décors qui se ressemblent un peu trop.

Une version Switch à éviter ?

 Boltgun

Au-delà de ce défaut qui relève d’une prise de position artistique peut-être un brin frileuse, nous avons aussi constaté une myriade de problèmes sur la version Nintendo Switch. La petite console hybride, qui fait pourtant tourner Quake ou Post Void à merveille, est souvent en souffrance sur Warhammer 40,000 : Boltgun. Ce qui se traduit par des ralentissements, d’abord seulement quand de nombreux ennemis sont à l’écran, puis lorsque l’on utilise un peu trop efficacement la mitrailleuse lourde, et enfin quand les espaces affichés sont trop vastes aux yeux du support. Autrement dit, ce n’est pas particulièrement rare, bien qu’étrangement ça nous ait principalement touchés dans le premier tiers de l’aventure, qui a aussi souffert de maigres saccades sur PC.

Tout débute pourtant bien, avec une fluidité à toute épreuve dans les deux premiers niveaux, qui affichent pourtant un nombre conséquent d’ennemis, mais ça se corse par la suite. La version Switch souffre par ailleurs d’un autre problème, moins gênant certes, mais tout aussi visible : des temps de chargement entre les niveaux tout simplement soporifiques. Montre en main, il faut parfois une minute entière pour charger la mission à venir ce qui, d’une part, fait peine à voir, mais surtout agace rapidement, même en prenant en compte la taille des maps. Par ailleurs, Boltgun offre, à l’œil du joueur PC, deux ou trois panoramas plutôt jolis, ainsi qu’une poignée d’architectures vraiment agréables à l’œil, qui perdent un peu de leur saveur sur la machine de Nintendo.

Alors peut-on apprécier le jeu sur Nintendo Switch ? Cela reste heureusement possible, à condition d’être capable de passer outre quelques solides chutes de framerate, parfois très handicapantes, et des temps de chargement qui rappellent les plus sombres heures de la PlayStation première du nom. Sans l’apparition d’un vrai patch corrigeant le tir à ce niveau, on conseillera aux moins patients, et aux joueurs les moins chevronnés, de passer leur chemin. À la place, on ne peut que les inviter à se tourner vers l’eShop et les quelques classiques indémodables qu’il renferme, notamment Duke Nukem 3D : 20th Anniversary World Tour et les deux premiers DOOM, ou encore cette petite pépite qu’est Boomerang X.

Plus c’est long, moins c’est bon ?

 Boltgun

Ne passons pas par quatre chemins, le contenu de Warhammer 40,000 : Boltgun est un peu décevant, même au regard de son petit prix, affiché à 21,99 euros au lancement. Il n’embarque qu’une campagne solo, se terminant de surcroît un peu vite en mode Normal. Or, niveau rejouabilité, puisque le titre n’a guère qu’une poignée de secrets pas vraiment dissimulés (et parfois même indiqués par de grosses traces jaunes, à la Uncharted, sur les corniches à escalader), on a rarement vu pire pour un jeu du genre. Il lui manque un grain de folie dans sa construction, ou un mode supplémentaire, pourquoi pas en coopération, voire, soyons fous, un éditeur de maps.

Cela étant, tout le reste (ou presque) de sa proposition est plutôt convaincant. Commençons par l’évidence : les sensations de shoot sont bonnes. Il y a huit armes à récupérer, ce qui n’est guère impressionnant, mais chacune d’entre elles trouve son utilité dans l’arsenal de notre guerrier de l’espace (je vous avais prévenu que je n’y connaissais rien à Warhammer). On aurait peut-être préféré une touche de changement d’arme rapide sur console, plutôt qu’une utilisation très classique (mais pas évidente en plein combat) de la croix directionnelle. Enfin, pas de véritable fausse note à ce niveau, d’autant que le bestiaire demeure très complémentaire, et saura nous contraindre à utiliser la totalité de nos pétoires.

Par ailleurs, on embarque une tronçonneuse, dont l’utilisation est tantôt satisfaisante, tantôt jubilatoire, ainsi qu’une charge, permettant d’envoyer valser la chair à canon sur notre route. À noter qu’en mode normal, les ennemis basiques explosent à la moindre balle, ou au premier contact, ce qui se révèle plutôt grisant. N’allez cependant pas croire que Warhammer 40,000 : Boltgun est un jeu facile. Il compense son contenu faiblard par un challenge plutôt corsé, peut-être un peu mal dosé par moments, mais rarement déplaisant et jamais insurmontable. D’autant que, dans le cas où vous bloqueriez sur un niveau, les options vous permettent d’en débloquer la totalité, ou de vous rendre invincible. Pour les habitués du genre, cependant, on conseillera directement le mode difficile.

Étrangement, les niveaux sont plutôt longs, tournant entre vingt et trente minutes de manière générale. Ce qui n’est pas forcément pour déplaire, puisque Boltgun maîtrise généralement bien son rythme. Il enchaîne de gros pics d’adrénaline, et refroidis nos nerfs avec des séquences un peu plus calme. Tout en n’oubliant pas de raconter une histoire fine comme une feuille à rouler, via de courtes cinématiques plutôt agréables à l’œil, et toujours dans le thème vintage. Enfin, le tout est suivi par une bande-son qui ne fera certainement pas date dans l’industrie, mais à qui il faut reconnaître quelques passages forts sympathiques.

Reste un ultime défaut, que je suis bien obligé d’aborder puisqu’il est celui qui m’a, personnellement, le plus posé problème : le titre place sur notre route une quantité grandissante de sacs à PV. Alors ça n’a l’air de rien, dit comme ça, mais comprenez bien qu’en mode normal, il faut vider entre un et trois chargeurs de mitraillette (première arme du jeu) sur certains ennemis avant qu’ils s’écroulent. Or, avec la profusion d’adversaires dans les niveaux, j’ai souvent trouvé cette tendance discutable, dans le sens où elle ralentit de facto l’action, dans un jeu qui se veut à contrario d’un dynamisme imprenable. Impression personnelle, ou vérité générale, à vous de me dire.

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